Appels à classer le mouvement islamique Frères musulmans au Soudan comme organisation terroriste

Le mouvement populaire – courant révolutionnaire démocratique, dirigé par Yasser Arman, a accusé le mouvement islamique (Frères musulmans) au Soudan d’être à l’origine de l’escalade de la guerre totale en cours dans le pays. Selon lui, ce conflit n’est rien d’autre qu’une tentative méthodique d’assassinat de la révolution de décembre et de résurrection du régime précédent par la violence et le terrorisme idéologique.
Dans une déclaration publiée hier sur le site Al-Rakoba, à l’occasion de l’anniversaire de la révolution du 30 juin, le porte-parole du mouvement, Nizar Youssef, a affirmé que le Soudan était englouti dans une guerre « délibérée », orchestrée par le mouvement islamique et ses bras armés. Il a souligné que les atrocités de cette guerre dépassent, en termes de destruction civile et de fragmentation du tissu social, celles du massacre du quartier général.
Youssef a établi un lien direct entre cette guerre et le coup d’État du 25 octobre 2021, insistant sur le fait qu’elle constitue une prolongation claire du projet des islamistes visant à réinstaurer un État autoritaire et oppressif.
Il a ajouté que les parties impliquées dans le conflit avaient perdu toute légitimité, car elles ciblent délibérément les civils, transforment les villes en fosses communes, bloquent l’accès à la nourriture et aux soins médicaux, traquent les militants, brûlent les villages et procèdent à des exécutions basées sur l’identité — autant de faits qui constituent des crimes de guerre avérés.
Le courant révolutionnaire a ainsi appelé les instances internationales et régionales à classer le mouvement islamique, les « bataillons Al-Baraa », ainsi que les anciens organes du régime et du parti du Congrès national, comme organisations terroristes.
Le communiqué a critiqué les tentatives de mise en place de gouvernements parallèles à Port-Soudan et dans les zones contrôlées par les Forces de soutien rapide, les qualifiant de manœuvre évidente visant à contourner l’exigence d’un cessez-le-feu et à légitimer le contrôle militaire à travers des façades civiles.
Youssef a réaffirmé que l’alliance Samoud reste engagée dans une voie civile indépendante, ne soutenant aucune des deux parties en conflit. Il a souligné que son objectif est de mettre fin à la guerre, et non de la gérer ou de l’enrober politiquement. Il a appelé à faire de la protection des civils une priorité, à stopper les violations, et à proposer un plan de sauvetage global pour préserver ce qu’il reste du Soudan et reconstruire l’État sur les fondements de la révolution.