Iran

AP : L’Iran renforce le déploiement de ses forces et d’armes lourdes le long de sa frontière avec l’Irak


Des sources kurdes ont rapporté que l’Iran a déployé un grand nombre de troupes, renforcées de chars et d’armes lourdes, le long de sa frontière occidentale avec le Kurdistan irakien, où se trouvent des bases pour plusieurs partis d’opposition kurdes.

Selon l’agence américaine Associated Press, cette mesure intervient après que Téhéran ait récemment accueilli les hauts responsables irakiens de la sécurité et de la défense et ait averti qu’il lancerait des opérations transfrontalières si les autorités irakiennes et kurdes ne parviennent pas à désarmer les fusils kurdes.

Patrouille d’Iran

Un dirigeant important d’un parti d’opposition kurde iranien a déclaré que « l’Iran a déployé de nombreuses troupes sur la frontière commune, patrouillant dans les territoires et menaçant d’attaquer les partis d’opposition kurdes d’Iran ».

Selon la source, « l’Iran a donné un bref avertissement au Gouvernement iraquien et aux autorités kurdes dans la région du Kurdistan pour qu’ils désarment nos armes, ce qui n’est pas nouveau pour nous.

Selon l’agence américaine, à la fin du mois de mai, le conseiller à la sécurité nationale de l’Irak, Kacem Al-Araji, a conduit une délégation de haut niveau en Iran pour discuter de la sécurité des frontières avec de hauts responsables iraniens. Cette visite a aussi coïncidé avec celle du ministre de l’Intérieur irakien, Abdel Amir Al-Shamry.

L’Iran accroît les pressions sur le gouvernement fédéral irakien, ainsi que sur le gouvernement régional du Kurdistan, pour mettre en œuvre un accord de sécurité moderne concernant la frontière entre les deux pays.

Aux termes de l’accord de sécurité signé, l’Iraq s’engage à ne pas autoriser les groupes armés à utiliser son territoire dans la région kurde de l’Iraq pour mener des attaques transfrontalières contre l’Iran voisin.

Hengaw Human Rights a publié sur Twitter des vidéos faisant état du transfert par l’Iran d’armes lourdes dans les villes à majorité kurde du Kurdistan iranien.

L’Agence a noté que le Parti démocratique du Kurdistan (KDPI) était un parti d’opposition kurde et iranien qui avait lancé une insurrection armée contre le gouvernement iranien depuis la révolution islamique de 1979 et qui avait été fondé au Kurdistan iranien en 1946 par le défunt dirigeant kurde Qazi Muhammad, le premier État kurde moderne du Mahabad.

Menaces iraniennes

Khaled Wanshah, membre du Comité central du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a confirmé que l’Iran avait déployé de nombreuses troupes, appuyées par des chars et des armes lourdes, près de la frontière du Kurdistan.

Selon Wanshima, « le régime islamiste ne respecte aucune coutume ni loi internationale, et ce n’est pas la première fois que Téhéran lance de telles menaces de déplacement de troupes pour déstabiliser les frontières et tuer des gens ».

Il a ajouté : « Conformément à l’accord de sécurité Iran-Irak, nous avons entendu des agences de presse et nous n’avons pas communiqué son contenu à l’Irak et au KRG. Seuls les responsables de la région du Kurdistan nous ont dit de tenir compte de la situation politique dans cette région. »

Il a souligné avec inquiétude que « le désarmement ou le cantonnement dans les camps est totalement inacceptable, c’est une ligne rouge pour nous et, en même temps, nous examinerons les principes du bon voisinage ».

Une source bien informée et proche de responsables irakiens et iraniens a déclaré que Téhéran voulait expulser complètement les groupes kurdes iraniens de l’Irak et les envoyer dans un pays tiers, à l’instar des moudjahidines iraniens, également connus sous le nom de Moudjahiddine Khalq, une organisation politique fondamentaliste iranienne opposée au régime islamique iranien.

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