Analyste politique : Les Frères musulmans ont créé un État parallèle au Soudan… Voici ce qu’ils ont fait
De nombreux élites soudanaises rendent les Frères musulmans et le régime destitué responsables des affrontements en cours, des effusions de sang, de la destruction des institutions de l’État et du pillage des ressources.
Le rédacteur et analyste politique soudanais Maher Abu Al-Joukh a affirmé que son pays est désormais au bord de l’abîme, et le plus grand perdant est le Soudan et son peuple. Il a souligné qu’il n’y a aucun gagnant dans la guerre, et les deux parties doivent faire des concessions pour préserver la stabilité du Soudan. Abu Al-Joukh a expliqué que la guerre actuelle a mis en lumière les failles au sein des institutions du Soudan.
Il a déclaré lors d’une interview télévisée (Sada Al-Balad) : « Omar al-Bashir et ses partisans ont créé un État soudanais parallèle, représenté par les Forces de soutien rapide, les milices et la Défense populaire. La distribution d’armes par le mouvement islamique au peuple soudanais vise à créer un conflit civil. »
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Abu Al-Joukh a ajouté qu’avant la propagation des armes au Darfour, les crimes étaient relativement faibles, mais après la prolifération des armes, de nombreux crimes ont eu lieu. Il a souligné que la propagation des armes au Soudan annonce une catastrophe majeure.
Il a poursuivi : La propagation des armes au Soudan conduira au chaos armé, affectant les pays environnants le Soudan. Négocier la fin de la guerre épargnera au Soudan et à la région des dangers graves.
Maher Abu Al-Joukh a indiqué que la poursuite de la guerre au Soudan entraînera une intervention étrangère pour mettre fin au cessez-le-feu entre les factions de l’État soudanais.
Il est à noter que les régions les plus armées sont celles où des conflits armés ont lieu, telles que le Darfour, le Kordofan, le Nil Bleu, l’est du Soudan et certaines zones contrôlées par les milices des Frères musulmans. Dans le même contexte, plusieurs responsables ont déclaré à travers le journal (Ayin) que le mouvement islamique est la plus grande faction armée, et ses brigades travaillent à changer la composition structurelle des forces armées, les remplaçant par des milices pour déclencher une guerre civile.
Dans le même ordre d’idées, le rejet du commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, soutenu par le mouvement islamique, de toute réconciliation ou accord avec les Forces de soutien rapide, s’engageant à poursuivre la guerre jusqu’à sa fin, a intensifié les confrontations militaires entre les deux camps sur différents fronts de bataille. Cela a également accru la tension parmi certaines forces civiles et différents secteurs de la société soudanaise cherchant à mettre fin à cette guerre, qui approche de son neuvième mois, selon le journal (Al-Rakoba).