Amnesty International: La situation des droits de l’homme se détériore rapidement en Afghanistan sous le régime Taliban
Amnesty International a publié un rapport détaillé sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan au cours des deux dernières années, dans lequel elle a indiqué que la situation des droits de l’homme s’était rapidement détériorée et que, depuis le retour des Talibans au pouvoir, 237 personnes avaient été exécutées sans jugement.
Une partie du rapport porte sur la situation en Afghanistan en 2021 et 2022 et l’évaluation générale de l’organisation indique que la situation des droits de l’homme dans le pays se détériore rapidement.
Flagellation publique
D’après le rapport, entre le 18 novembre et le 16 décembre, plus de 100 personnes ont été flagellées publiquement dans des stades dans différentes parties du pays, et en décembre, un criminel présumé a été exécuté en public dans la province de Freh-Ouest pour la première fois, décrivant la peine de mort comme « un acte odieux » par la communauté internationale.
Interdiction de l’éducation des filles
Le rapport d’Amnesty International indique également que les restrictions imposées à la vie des gens ordinaires, à l’éducation des femmes et des filles, ainsi qu’aux médias, se sont multipliées et que les moyens d’améliorer la situation des droits de l’homme ont été arrêtés.
En outre, les arrestations arbitraires, l’interdiction des manifestations pacifiques, la répression et le meurtre de manifestants se sont multipliés, et les autorités de facto ont tenté de commettre ces actes de manière illégale.
Le rapport met en évidence les attaques visant d’anciens fonctionnaires du Gouvernement, des membres du Front national de résistance et ceux qui n’acceptent pas les ordres des Taliban.
D’après la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan, plus de 2 100 civils innocents ont été tués et blessés dans des attentats terroristes perpétrés entre août 2021 et juin 2022 en Afghanistan.
Violations des droits de l’homme
Dans le même temps, le rapport qualifie les restrictions aux droits des femmes à l’éducation et à l’emploi de violations flagrantes des droits de l’homme, privant les écolières au-dessus de la 6e année d’école et, à partir de décembre, les universités et les établissements d’enseignement sont restés fermés aux étudiantes dans tout l’Afghanistan.
Les femmes de l’Iran et de l’Afghanistan
Dans le même temps, le monde a été témoin d’actes créatifs et provocateurs, y compris des femmes afghanes qui sont descendues dans la rue pour protester contre le régime des Talibans, et des femmes iraniennes qui ont diffusé des vidéos en guise de protestation contre les lois iraniennes injurieuses relatives au port du voile. Il est réconfortant de constater que des milliers de personnes qui s’opposent à une telle répression continuent de se réunir pour écrire des lettres, signer des pétitions et sortir dans la rue, ce qui devrait rappeler à ceux qui sont au pouvoir que notre droit de demander des changements et de se réunir librement et collectivement ne peut être bafoué.