Moyen-Orient

Alliance sanglante : Un nouveau pacte entre les Houthis et Al-Qaïda pour déstabiliser les zones libérées


Il y a dix ans, Al-Qaïda a commis un crime contre des soldats yéménites qui a secoué le Yémen et le monde entier à l’époque, pour revenir aujourd’hui à l’actualité après un nouveau pacte entre les « alliés du sang ».

Ces jours-ci, les touches finales sont mises en place sur un accord entre Al-Qaïda et les Houthis, selon lequel les membres d’Al-Qaïda impliqués dans le massacre de soldats à Hadramaout seront libérés après des années d’emprisonnement.

Le 8 août 2014, Al-Qaïda avait intercepté 14 soldats yéménites à Hadramaout avant de les exécuter en les égorgeant en direct à la télévision, un crime que les milices houthis avaient exploité à leur avantage pour rallier le soutien international à leur cause, contribuant ainsi à la chute de Sanaa et à l’invasion des autres provinces.

Des années après ce crime qui continue de blesser les Yéménites, les Houthis cherchent à conclure un accord avec Al-Qaïda, qui est un outil docile entre leurs mains, pour libérer les membres de l’organisation terroriste impliqués dans cet incident, selon des sources yéménites.

Les caractéristiques de l’accord:

– Négociations via des canaux en coulisses

– Conduites par des médiateurs locaux

– Accord bientôt finalisé

– Comprend la libération des terroristes impliqués dans le massacre des soldats à Hadramout

– Inclut une coordination conjointe pour mener des attaques complexes afin de déstabiliser les zones libérées et la région

– Prévoit également une rançon pour les Houthis

– Comprend la libération de terroristes yéménites et étrangers membres et dirigeants de l’organisation extrémiste

Parmi les personnes incluses dans l’accord :

– Des terroristes détenus à la prison de la sécurité et du renseignement située sur la rue soixante à Sanaa

– Le dirigeant d’Al-Qaïda Abdullah Khaled Al-Saiari, alias Abu Hamza Al-Sharuri

– Salah Salem Al-Saiari

– Muflih Yaslam Al-Saiari

– Shuja Mohammed Al-Salami

Al-Saiari Abu Hamza, arrêté par la sécurité yéménite en octobre 2014, est l’un des principaux dirigeants qui a travaillé aux côtés du chef d’Al-Qaïda Jalal Baleedi, tué par une frappe aérienne américaine en 2016.

Accords continus

Malgré le crime terroriste odieux qui a choqué l’opinion publique locale et internationale avec l’exécution des soldats, les milices houthis ne reculent pas devant la conclusion d’accords avec des organisations terroristes comme Al-Qaïda et Daech.

Depuis l’invasion de Sanaa fin 2014, les milices houthis ont libéré plus de 400 dirigeants et membres d’Al-Qaïda et de Daech, dont la plupart étaient emprisonnés par l’État entre février et avril 2020, parmi lesquels :

– Abdulrahim Al-Absi

– Ahmed Qahtan

– Al-Qarn Mahfoudh Al-Qarn

– Hisham Ramada

– Abdullah Al-Hibari

– Mulhi Ahmed Jamil

– Mohsen Al-Askari

– Asam Al-Dhib

– Majid Abdullah Sand

Les informations indiquent que les milices houthis, dans le cadre de leur stratégie, cherchent à maintenir la province de Al-Bayda comme dernier refuge pour la reconstruction de l’organisation terroriste Al-Qaïda effondrée après une série de frappes dans les provinces libérées, ayant récemment perdu ses principaux bastions à Abyan et Shabwa aux mains des forces sudistes et des troupes gouvernementales yéménites.

Al-Qaïda a bénéficié des facilités offertes par les Houthis et a transformé Al-Bayda en un centre de gestion de ses opérations terroristes internes et externes, y compris l’envoi de dizaines de militants terroristes dans les provinces libérées, parmi lesquels :

– Majid Ahmed Saleh Al-Salami

– Bassam Mohammed Al-Hakimi

– Issam Al-Ba’dani

– Osama Mansour Al-Qasimi

– Jamal Abdo Al-Qamadi

– Mohammed Mansour Al-Arifi

– Zayed Al-Asadi

– Ali Yahya Al-Hakimi

– Saad Farhan

– Alaa Youssef Al-Qasir

– Ibrahim Abdullah Atiq

– Amin Abdullah Jaafar

– Bilal Al-Hababi

– Hashem Mohammed Kabea

Des informations confirmées par un rapport des services de sécurité yéménites légitimes, présenté au Conseil de sécurité, ont révélé des preuves de l’augmentation de la coordination et de la coopération entre les Houthis, Al-Qaïda et Daech, allant des échanges de prisonniers à des accords conjoints pour des opérations sur le terrain.

Des membres d’Al-Qaïda et de Daech se sont engagés à se mobiliser en faveur des milices houthis qui ont honoré des dirigeants d’Al-Qaïda pour leurs services, notamment en décernant à Aref Majli début décembre 2021 l’insigne de la tribu arabe et en le nommant adjoint au gouverneur de Sanaa pour avoir recruté des combattants du groupe, étant l’un des 23 terroristes évadés de la prison de la sécurité politique (renseignement yéménite) en 2006.

Les observateurs estiment que la communauté internationale surveille et prend conscience de la menace terroriste résultant de l’harmonisation des intérêts entre les milices houthis et Al-Qaïda après la libération par les Houthis de membres du groupe, parmi lesquels des responsables des attentats contre le destroyer américain USS Cole et le pétrolier français Limburg.

Les Houthis ont également fourni à Al-Qaïda des missiles thermiques, des drones et des équipements de reconnaissance, et il est question de coordinations communes pour mener des attaques complexes afin de déstabiliser la région et la sécurité et la paix internationales, en parallèle à l’intensification et à la poursuite des attaques houthis contre les navires de commerce, selon la même source.

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