Al-Sadr appelle le gouvernement à punir ceux qui interviennent en Syrie
Bagdad accueille une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran pour discuter des développements en Syrie après les avancées des forces de l’opposition et leur contrôle sur Alep et Hama.
Le leader chiite irakien Moqtada al-Sadr a appelé jeudi le gouvernement et les factions armées irakiennes à « ne pas intervenir » dans les événements en Syrie, demandant au gouvernement de sanctionner quiconque compromet la sécurité. Pendant ce temps, Bagdad accueille une réunion tripartite entre les ministres des Affaires étrangères de l’Irak, de l’Iran et de la Syrie.
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Cet appel intervient alors que les factions de l’opposition syrienne ont pris le contrôle de deux grandes villes du pays. En parallèle, le leader de Hayat Tahrir al-Cham, Abou Mohammed al-Joulani, a exhorté le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ al-Soudani à empêcher les milices de s’immiscer dans les affaires syriennes.
Dans une publication sur la plateforme « X » (anciennement Twitter), Moqtada al-Sadr a souligné « la nécessité pour l’Irak, gouvernement, peuple, toutes entités et milices, de ne pas intervenir dans les affaires syriennes, comme cela avait été le cas auparavant pour certains ». Il a demandé au gouvernement « d’empêcher de telles interventions et de punir quiconque porte atteinte à la sécurité pacifique et doctrinale ».
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Le Premier ministre irakien, Mohammed Shia’ al-Soudani, a affirmé lors d’une conversation téléphonique samedi soir avec le président syrien Bachar al-Assad que « la sécurité et la stabilité de la Syrie sont liées à la sécurité nationale de l’Irak et influencent la sécurité régionale dans son ensemble ».
Il a également informé le président turc Recep Tayyip Erdogan mardi que l’Irak « ne restera pas spectateur face aux graves répercussions » des événements dans le pays voisin, avec lequel il partage une frontière de plus de 600 kilomètres.
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Un responsable gouvernemental irakien a précisé que la « ligne rouge » pour Bagdad en Syrie concerne l’avancée des « forces terroristes » vers l’est, en direction de Raqqa et Deir ez-Zor, proches de la frontière irakienne, ou vers Damas où se trouve le sanctuaire de Sayyida Zeinab, « sacré pour les chiites ».
Il a également évoqué une autre ligne rouge : « la création d’un califat » qui pourrait devenir une « plateforme pour le terrorisme ».
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Selon l’agence de presse officielle irakienne, le ministre des Affaires étrangères irakien Fouad Hussein rencontrera aujourd’hui vendredi ses homologues syrien et iranien pour discuter de la situation en Syrie. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Bassam Sabbagh, est arrivé jeudi soir à Bagdad, tandis que son homologue iranien Abbas Araghtchi doit arriver aujourd’hui.
Fadi al-Shamri, conseiller du Premier ministre irakien, a déclaré : « Une réunion importante entre les ministres des Affaires étrangères de l’Irak, de l’Iran et de la Syrie se tiendra pour discuter des mesures politiques et militaires nécessaires pour protéger notre sécurité contre les menaces en provenance de Syrie ».
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Il a ajouté : « Nous ne répondrons pas aux déclarations d’al-Joulani, car nous ne répondons pas aux groupes terroristes », tout en précisant : « Nous ne sommes pas concernés par une intervention militaire en Syrie ».
L’Irak, qui compte plus de 45 millions d’habitants, reste marqué par le choc de la prise de contrôle d’environ un tiers de son territoire par l’État islamique entre 2014 et 2017.
Le ministère irakien de la Défense a annoncé lundi l’envoi de blindés pour renforcer la sécurité à la frontière avec la Syrie.
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Un responsable d’une faction armée irakienne a déclaré que la route vers la Syrie est « difficile » actuellement en raison de « la crainte de frappes américaines et israéliennes ». Cependant, il a précisé : « Nous avons nos propres voies sécurisées si nous voulons atteindre les lignes de front, mais jusqu’à présent, aucun ordre n’a été donné à cet effet ».
Au début de la semaine, les Brigades du Hezbollah, une faction irakienne importante soutenue par Téhéran, ont appelé les autorités de Bagdad à envoyer des forces militaires en Syrie pour soutenir les forces du régime.
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Les Brigades du Hezbollah sont engagées dans le conflit syrien depuis 2011 aux côtés des forces du régime.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté que près de 200 combattants d’une faction irakienne pro-iranienne, non nommée, sont entrés en Syrie depuis l’Irak pour participer aux combats dans le nord du pays.