Al-Kazimi – Son leadership pourrait lui permettre de remporter un second mandat
Les succès d’al-Kazimi ces derniers mois lui ouvrent la voie pour un second mandat
A présent, l’attention se tourne vers l’actuel Premier Ministre iraquien, Moustafa al-Kazimi, qui vient de remporter un second mandat. Les alliances au sein des blocs politiques irakiens se dirigent vers deux camps, l’un comprenant le courant sadriste, la coalition pour le progrès et le Parti démocratique du Kurdistan, où ces partis se sont réunis ces derniers jours et se sont rendus mutuellement, pour aboutir à la déclaration d’al-Sadr, la création de cette alliance.
Vendredi dernier, al-Sadr a tweeté sur son compte Twitter : La volonté du peuple libre, au-dessus de toutes les pressions extérieures et de la volonté du peuple, est un gouvernement de la majorité nationale, et toute pression extérieure ne nous fera pas perdre de vue, de même que toute menace qui nous rendront plus déterminés, plus progressistes et plus déterminés, en vue d’une démocratie iraquienne authentique, libre et juste.
L’alliance (Al-Azm, pour le progrès, Tasmim et démocratique du Kurdistan), annoncée par al-Sadr, compte plus de 163 députés. Ce qui signifie que le gouvernement peut passer sans les autres blocs nécessaires.
Augmentation de l’indice de victoire d’al-Kazimi
L’arrivée d’al-Kazimi au poste le plus élevé de l’État, sa reconfiguration politique, et ses incursions dans le processus politique, se sont traduites par des facteurs qui ont renforcé sa position ces derniers mois et qui ont montré qu’il était capable de diriger un pays en proie à de graves troubles politiques.
Al-Kazimi, candidat indépendant n’appartenant à aucun parti politique, (il a été chef des services de renseignements en Juin 2016, pendant la présidence de Haïdar al-Abadi entre 2014 et 2018) après avoir pris la direction du gouvernement, a confirmé qu’il n’était pas venu pour être un homme d’affaires politique et qu’il ne voulait pas être un homme d’affaires.
Le choix d’al-Kazimi comme candidat de consensus
L’analyste politique Wail al-Shamre a dit, à propos de la possibilité de choisir al-Kazimi comme candidat consensuel : Les choses vont vers la sélection d’un candidat de consensus parmi les blocs en raison de désaccords profonds entre les partis, qui refusera de présenter un candidat de parti, ce qui le forcera à présenter un candidat de compromis acceptable par tous.
Al-Shamre a estimé qu’al-Kazimi était le mieux placé pour mener la phase suivante, compte tenu de la complexité de la situation en Iraq.
Le rapprochement entre al-Sadr et al-Kazimi pourrait donner à la scène iraquienne une nouvelle lueur d’espoir pour la formation d’un gouvernement fort, sans ingérence étrangère, avec un mur parlementaire soutenu par l’alliance qui doit s’établir entre ces parties.
L’analyste politique fait remarquer que les autres blocs politiques ne s’opposeraient pas à la prise d’al-Kazimi car il parvient à obtenir l’acceptation de tous, ainsi que la satisfaction de l’environnement international et arabe par lui.
L’élection du 10 Octobre dernier en Irak a été marquée par la victoire du mouvement sadriste dirigé par Moqtada al-Sadr, avec 73 sièges, un nombre plus élevé que celui des 329 autres factions au sein du Conseil, tandis que le bloc pro-iranien a remporté un total de 17 sièges, descendu de 48 en 2018.