Politique

Al-Alimi au sommet sur le climat: le réservoir Safer au Yémen menace de provoquer la plus grande catastrophe environnementale mondiale


Le Président du Conseil présidentiel du Yémen, Rachad al-Alimi, a averti que le réservoir de pétrole jaune menaçait la plus grande catastrophe environnementale au monde.

Dans son discours au Sommet sur le climat de COP27, en Égypte, à Charm el-Cheikh, le Conseil d’al-Alimi a ajouté que le Yémen était l’un des pays les plus menacés par la sécheresse dans la région et qu’il était une autre source de conflits dans le domaine de l’eau.

« Nous nous réunissons aujourd’hui dans un contexte de crise alimentaire, de hausse des températures et de guerres qui font rage », a-t-il ajouté.

Les répercussions des changements climatiques ont été considérées comme le plus grand défi, en particulier dans les pays en proie à des conflits armés.

Le Président du Conseil présidentiel du Yémen a indiqué que les caractéristiques de son pays avaient été sérieusement mises à mal par les changements climatiques.

On se souvient que depuis que les milices Houthis ont pris le contrôle de la ville d’Al-Hudaydah fin 2015, le navire-citerne flottant, le « Safer » au large du port de Ras Issa, a été négligé pour exporter du pétrole à al-Hudaydah sur la mer Rouge à l’ouest du Yémen, faisant du navire la plus grande menace environnementale et économique non seulement pour le Yémen, mais pour l’ensemble de la région.

Le réservoir transporte plus de 1,1 million de barils de pétrole brut, sa structure métallique a été corrodée et dégradée, et un tuyau a été percé, provoquant une fuite d’eau de mer dans sa salle de moteur; le risque de fuite de pétrole brut provenant des réservoirs de stockage augmente; à la lumière de la négligence des Houthis.

Selon les chiffres et les statistiques, le coût environnemental, économique et humanitaire que le Yémen perdrait si le pétrole venait à s’échapper du réservoir flottant de Safer serait absolument catastrophique.

Quelque 115 îles du Yémen en mer Rouge auront perdu leur biodiversité, leur habitat naturel sera perdu, 130 000 pêcheurs yéménites traditionnels perdront leur seul moyen de subsistance et 900 000 tonnes de stocks de poissons dans les eaux yéménites seront détruites dans la mer Rouge et le golfe d’Aden.

La marée noire décidera près de 1 000 espèces de poissons dans les eaux territoriales, et quelque 300 espèces de récifs coralliens et 768 espèces d’algues disparaîtront à cause du manque d’oxygène.

Cette catastrophe menace 1,5 million d’oiseaux migrants lors de leur traversée annuelle de la région de Bab-el-Mandeb, des îles du Yémen et des zones humides, qui est considérée comme la deuxième voie de circulation mondiale pour les oiseaux migrateurs.

Les 170 espèces d’oiseaux migrateurs, sauvages et aquatiques, qui se trouvent dans les réserves et les zones humides de la province d’Aden, risquent d’être perdues en raison de l’arrivée de gouttes d’huile dans le golfe d’Aden et dans la mer Arabique.

Hier, le Sommet annuel des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra sous les auspices de l’Égypte COP 27, a été lancé à Charm el-Cheikh jusqu’au 18 du mois en cours.

Le Ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a été élu Président de la vingt-septième session de la Conférence sur le climat par le « patronage ».

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