Ahmed Al-Charaa flatte Trump : Paix avec Israël en échange de la levée du blocus

Dans un geste surprenant qui pourrait redistribuer les cartes au Moyen-Orient, une visite non officielle d’un membre influent du Congrès américain à Damas a révélé un contact direct entre la nouvelle direction syrienne et l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.
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La visite, dirigée par le président de la commission des affaires étrangères, Cory Mills, n’était pas diplomatique au sens traditionnel, mais elle portait des implications politiques profondes. Durant sa semaine à Damas, Mills a transmis un message personnel du président syrien Ahmed Al-Charaa à Trump. Ce message, selon des sources bien informées, proposait une révision des politiques américaines envers la Syrie – notamment les sanctions économiques écrasantes – en échange de discussions sur des pistes possibles de paix entre Damas et Tel-Aviv. Dans un contexte de plus en plus complexe en Syrie et de tensions régionales croissantes, cette initiative semble être une tentative audacieuse de la direction syrienne pour se repositionner et s’ouvrir à l’Occident, en profitant d’un changement potentiel dans le climat politique américain.
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Ouverture diplomatique
Un tournant notable dans la politique régionale a eu lieu récemment, avec des discussions informelles entre la direction syrienne et un envoyé du Congrès américain, soulevant des interrogations sur une possible ouverture diplomatique entre Damas et Washington après des années de rupture et de sanctions.
Cette démarche révèle l’existence de communications au plus haut niveau politique, malgré l’absence de relations officielles.
Cory Mills, président de la commission des affaires étrangères au Congrès, a déclaré qu’il s’était rendu à Damas où il a rencontré le président syrien Ahmed Al-Charaa, qui est arrivé au pouvoir après la fuite de Bachar Al-Assad, à la suite d’un règlement interne mettant fin à des décennies de règne autoritaire.
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Lors de cette rencontre d’environ 90 minutes, les deux parties ont discuté de la levée ou de l’assouplissement des sanctions économiques américaines, ainsi que des voies possibles vers une paix avec Israël.
Bien que cette visite n’ait pas été inscrite à l’agenda diplomatique officiel, son importance dépasse son caractère non officiel. Elle a été soutenue par des membres influents de la communauté syro-américaine, qui ont joué un rôle d’intermédiaires dans la réouverture de canaux de communication non officiels entre les deux pays.
Mills, qualifiant sa visite de « mission d’enquête », a indiqué qu’il ferait un compte rendu détaillé à Trump et au conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz.
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Révision des sanctions
Le député républicain a précisé que les discussions portaient clairement sur les attentes de l’administration actuelle concernant toute initiative syrienne qui pourrait motiver une révision des sanctions, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, de contrôle des frontières et de participation à un processus politique global.
Il a ajouté que « le message transmis par Al-Charaa était réaliste et clair », sans toutefois en révéler le contenu.
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La Syrie, sous la présidence d’Ahmed Al-Charaa, cherche à tourner la page de l’isolement international imposé durant l’ère al-Assad. La nouvelle direction vise à établir des canaux diplomatiques avec Washington et ses alliés afin de redresser une économie syrienne exsangue depuis le début du conflit en 2011.
L’administration Trump, dans son second mandat actuel, a entamé une réévaluation partielle des sanctions, autorisant des exceptions humanitaires dans les secteurs de l’alimentation, des médicaments et de l’énergie alternative. Toutefois, les sanctions souveraines restent en place, en attendant ce que Trump qualifie de « véritables tests de bonne foi » de la part de Damas.
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Sortir de l’isolement international
Selon des fuites provenant de sources proches de la délégation américaine, le message syrien contenait des propositions concrètes : levée progressive des sanctions en échange d’engagements sur des dossiers tels que la lutte contre le terrorisme, la libération de détenus, et la participation à des négociations de paix avec Israël sous médiation américaine. Autant de points qui ont longtemps suscité des tensions entre Damas et l’Occident.
Le gouvernement syrien actuel cherche à sortir de l’isolement diplomatique qui s’est installé sous al-Assad, et ambitionne de retrouver son rôle régional, notamment grâce à un certain réchauffement des relations avec certains pays arabes.
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L’effondrement économique intérieur pousse également la nouvelle direction à rechercher des débouchés urgents, consciente que les sanctions américaines représentent le principal obstacle à toute relance nationale.
Washington avait allégé une petite partie de ses sanctions en janvier pour des raisons humanitaires, mais la Maison-Blanche n’a pas encore manifesté une volonté claire de modifier en profondeur sa politique envers la Syrie.
La lettre d’Ahmed Al-Charaa à Trump constitue ainsi un premier test des intentions du nouveau régime syrien, et une rare opportunité de déterminer si la direction de Damas est réellement prête à changer, ou si elle cherche simplement à desserrer l’étau sans faire de concessions véritables.
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