Moyen-Orient

Aden réduit au silence les rumeurs des Houthis et des Frères musulmans… Un moteur de paix malgré les défis


En tant que ville cosmopolite pleine de vie, la capitale provisoire du Yémen, Aden, connaît un calme relatif et une diminution de la violence, malgré le flot de rumeurs propagées par les Houthis et les Frères musulmans à son encontre.

Depuis deux ans, Aden vit sans incidents sécuritaires ou affrontements, un fait confirmé récemment par l’organisation internationale Médecins Sans Frontières, en parallèle aux efforts intenses des autorités pour préparer la ville à accueillir des ambassades, des consulats et des organisations internationales.

Ces efforts ont abouti à l’ouverture de 70 organisations ayant installé leur siège à Aden, parmi les 107 ONG internationales auxquelles le gouvernement yéménite reconnu internationalement a délivré des licences pour opérer dans le pays. Récemment, Aden a également vu une activité politique avec de nombreux ambassadeurs étrangers.

Préparatifs et arrangements

Aden est désormais perçue comme un modèle concret de rétablissement, de retour à la stabilité et à la paix dans ce pays, ainsi que comme un centre de l’État pour la gestion des provinces libérées, toutes sous la menace constante des Houthis et des Frères musulmans.

Le capitaine Yasser Al-Sabihi, membre des forces de la ceinture de sécurité dans le sud du Yémen, a déclaré qu’« Aden a connu une stabilité sécuritaire remarquable au cours de la période passée, ce que personne ne peut ignorer ou nier », malgré quelques incidents isolés, sans impact significatif.

Le responsable yéménite a déclaré que « cette stabilité résulte de la stabilité politique et du consensus entre les forces politiques du pays, ce qui a eu un effet positif sur la situation générale à Aden, malgré les tentatives des Houthis et des Frères musulmans de semer le chaos avec des rumeurs malveillantes. »

Le capitaine Al-Sabihi a révélé que des « préparatifs sont en cours pour permettre à Aden de recevoir et de rétablir le travail des ambassades et consulats arabes et étrangers depuis la ville », soulignant que la situation se normalise malgré toutes les conspirations et menaces visant Aden.

Il a ajouté que tout cela est le résultat naturel d’une baisse de la violence et d’une amélioration de la sécurité à Aden, qui a toujours été et restera une ville de paix et de coexistence.

L’organisation Médecins Sans Frontières a confirmé que la ville connaît un calme relatif et une réduction de la violence, précisant que le centre chirurgical qu’elle gère n’a enregistré aucune nouvelle blessure liée à des incidents sécuritaires ou à des affrontements, contrairement à 10 autres provinces où elle opère, toujours actives en termes de violence.

Amplification médiatique intentionnelle

Les observateurs estiment qu’Aden reste sous la menace de détracteurs des provinces libérées et du sud, notamment de la part des « ennemis du succès sécuritaire », qui cherchent à exécuter leurs plans de sabotage pour ternir les efforts de redressement de la ville.

Aden reste constamment sous le feu d’attaques médiatiques, à tel point que des plateformes et des militants sont spécifiquement mobilisés pour minimiser ou nier tout progrès, qu’il soit en matière de sécurité, de développement ou de services, dans le cadre d’une campagne de désinformation accompagnée de rumeurs visant à saper la ville.

Selon Saleh Baras, un politicien du sud du Yémen, Aden a été la cible d' »attaques médiatiques à travers l’espace numérique ou les médias traditionnels, via des couvertures exagérant tout incident mineur dans la capitale ».

Baras a expliqué que ces couvertures médiatiques sont absentes lorsqu’il s’agit de crimes ou d’événements survenus dans les zones contrôlées par les Houthis, où un silence médiatique règne, comme cela a été le cas avec les récents événements des tribus de Qayfa dans la province d’Al-Bayda, où les Houthis ont perpétré des massacres.

Il a souligné que « les campagnes de dénigrement contre Aden font partie d’une guerre, pas différente de la guerre militaire, menée par les médias houthis et des Frères musulmans ; leur but est de ternir l’image du sud et de le faire passer pour incapable de se gérer politiquement, administrativement et sécuritairement. »

Le militant médiatique et politique, Alaa Hanash, a confirmé cette idée en déclarant que « ce qui se passe à Aden ou dans d’autres provinces du sud est naturel après plusieurs années de libération des milices houthis et de leur nettoyage des groupes terroristes. »

Hanash a ajouté que les campagnes médiatiques sont souvent menées par des parties qui ont perdu leur influence dans la ville et qui mobilisent leurs plateformes médiatiques, y compris des Houthis et des Frères musulmans, connus pour leur hostilité envers le sud du Yémen.

Hanash a précisé qu’il existe un deuxième groupe composé principalement d’éléments « financés », qui ajoutent à la confusion et ignorent les catastrophes dans les zones contrôlées par les Houthis.

En même temps, des indicateurs positifs montrent une liberté d’expression à Aden, du moins en comparaison avec d’autres provinces. Aden est devenue un espace de liberté pour les citoyens, que ce soit dans la rue ou sur l’espace médiatique et numérique, alors que les milices houthies oppriment et musellent toute voix dissidente à leur idéologie.

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