Politique

Accusations ukrainiennes contre la Chine d’alimenter les usines d’armement russes… Pékin réagit fermement


Face à des accusations ukrainiennes croissantes concernant un possible soutien militaire à Moscou, la Chine a rapidement démenti les rapports faisant état de livraisons à des usines d’armement russes.

Pékin a réaffirmé son attachement à une stricte neutralité dans le conflit en Ukraine, rejetant ce qu’elle qualifie de « manipulation politique ».

Lors d’une conférence de presse régulière à Pékin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que « la Chine n’a jamais fourni d’armes létales à aucune des deux parties au conflit, et applique un contrôle rigoureux sur les matériaux à double usage ».

Elle a ajouté que « la partie ukrainienne le sait très bien », insinuant que Kiev est pleinement consciente de la position chinoise, et qualifiant les accusations portées à l’encontre de son pays d’« infondées ».

La réaction de la Chine intervient après les déclarations du chef du service de renseignement extérieur ukrainien, lundi, selon lesquelles la Chine fournirait « un ensemble de produits essentiels » à environ vingt usines militaires russes, dans ce qui serait une tentative de renforcer les capacités industrielles de la Russie face aux sanctions occidentales.

Bien que Pékin tente de se positionner comme un médiateur neutre dans le conflit russo-ukrainien, ses relations croissantes avec Moscou depuis le début de la guerre suscitent l’inquiétude tant en Occident qu’à Kiev.

Ces nouvelles déclarations chinoises s’inscrivent dans une posture défensive récurrente visant à atténuer les critiques internationales sur son rôle dans la guerre, en particulier à la lumière de rapports occidentaux faisant état d’un soutien technique ou industriel indirect fourni par la Chine à la Russie, sans inclure pour autant la livraison d’armes létales à proprement parler.

Le démenti de Pékin semble s’inscrire dans sa stratégie constante visant à éviter toute confrontation ouverte avec l’Ukraine ou les pays occidentaux, notamment face aux pressions continues exercées par les États-Unis et l’Union européenne pour ne pas compromettre les sanctions imposées à la Russie.

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