Accord sur Gaza … 5 mesures américaines attendues après la résolution du Conseil de sécurité
La résolution du Conseil de sécurité concernant Gaza a donné le feu vert aux États-Unis pour entamer cinq étapes qui constitueront la phase suivante du plan visant à mettre fin à la guerre.
Cette résolution ouvre la voie à plusieurs pays pour annoncer officiellement leur participation à la force internationale de stabilisation, qui commencera à se déployer dans les zones sous contrôle de l’armée israélienne à Gaza, avant que celle-ci ne se retire à son tour vers Israël.
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Dans ce cadre, le déploiement de la force internationale de stabilisation sera précédé d’un retrait israélien, selon des calendriers précis, d’environ la moitié du territoire de Gaza, où l’armée est encore présente sous la ligne jaune.
La résolution permet également au président américain Donald Trump de constituer un Conseil de paix qu’il présidera et auquel participeront des chefs d’État et de gouvernement de différents pays.
La création de ce Conseil de paix doit aboutir à la formation d’un comité technocratique palestinien chargé de gérer les affaires quotidiennes à Gaza, sous la supervision du Conseil.
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La résolution donne aussi le feu vert à la Banque mondiale pour fournir les ressources financières nécessaires à la reconstruction et au développement de Gaza, notamment par la création d’un fonds fiduciaire dédié, administré par les bailleurs de fonds.
Aucun calendrier précis n’a été fixé pour la mise en œuvre de ces étapes, mais des observateurs s’attendent à ce que leur application débute d’ici la fin de l’année ou, au plus tard, au début de l’année prochaine.
Israël considère que la première phase de l’accord s’achève par le retour des otages décédés, dont il reste trois travailleurs thaïlandais.
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Conseil de paix
L’ambassadeur américain Mike Waltz, représentant des États-Unis auprès des Nations unies, a déclaré devant le Conseil de sécurité que la résolution adoptée représente une nouvelle étape importante vers la stabilisation de Gaza, qui pourra alors prospérer et garantir des conditions permettant à Israël de vivre en sécurité.
Le diplomate américain a indiqué que le Conseil de paix serait présidé par le président Trump, affirmant que ce Conseil constituera la pierre angulaire des efforts américains. Il a précisé que le Conseil coordonnera la distribution de l’aide humanitaire, facilitera le développement de Gaza et soutiendra une instance technocratique composée de Palestiniens, chargée des services civils quotidiens et de l’administration du territoire, tandis que l’Autorité palestinienne poursuivra ses réformes.
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Comité technocratique palestinien
Waltz a laissé entendre que la formation du comité technocratique palestinien relèverait du Conseil de paix présidé par Trump. La composition et la direction de ce comité ne sont pas encore connues, mais il s’agit d’un élément essentiel pour transférer la gouvernance de Gaza de Hamas à une nouvelle structure palestinienne.
La résolution du Conseil de sécurité stipule que le Conseil de paix travaillera à la mise en place d’une administration transitoire, comprenant une supervision d’un comité technocratique palestinien constitué de personnes compétentes de Gaza, soutenu par la Ligue arabe, et chargé de la gestion quotidienne des services civils.
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Force internationale de stabilisation
Waltz a indiqué que la résolution fournit le cadre nécessaire aux États souhaitant contribuer des troupes pour avancer vers la mise en place de la force internationale, tout en offrant aux institutions financières les mécanismes indispensables pour orienter les investissements.
Selon lui, la force internationale soutiendra une zone libérée de l’influence de Hamas, tandis que les institutions financières contribueront à la reconstruction et au développement de Gaza.
Il a précisé que cette force assurera la stabilisation de l’environnement sécuritaire en soutenant le processus de désarmement à Gaza, en démantelant l’infrastructure terroriste, en mettant hors service les armes et en protégeant les civils palestiniens.
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La résolution fait référence à la création d’une force internationale temporaire chargée de stabiliser Gaza, sous commandement unifié et approuvé par le Conseil de paix, composée de contingents fournis par les États contributeurs, en coordination étroite avec l’Égypte et Israël, et habilitée à prendre toutes les mesures nécessaires dans le respect du droit international, y compris du droit humanitaire.
Elle stipule également que la force travaillera avec Israël et l’Égypte, sans porter atteinte à leurs accords existants, aux côtés d’une police palestinienne récemment formée et accréditée, pour aider à sécuriser les zones frontalières et stabiliser l’environnement sécuritaire en veillant au désarmement complet de Gaza, notamment par la destruction et l’empêchement de la reconstruction de toute infrastructure militaire ou offensive.
La résolution ajoute que la force devra également désarmer durablement les groupes armés non étatiques, protéger les civils, participer aux opérations humanitaires, former et soutenir la nouvelle police palestinienne, coordonner les corridors humanitaires et accomplir toutes missions supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie globale.
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Retrait de l’armée israélienne
La résolution lie le déploiement de la force internationale au retrait de l’armée israélienne de Gaza, considéré comme une étape essentielle vers la fin de la guerre et vers l’abandon des projets de la droite israélienne d’étendre les colonies à Gaza.
Selon le texte, tandis que la force internationale établira son contrôle et stabilisera la situation sur le terrain, les forces israéliennes se retireront progressivement selon des critères et des calendriers liés au désarmement, convenus avec la force internationale, les garants et les États-Unis. Un périmètre de sécurité pourrait rester en place jusqu’à l’élimination complète de toute menace terroriste.
Le texte ajoute que la force internationale aidera le Conseil de paix à surveiller l’application du cessez-le-feu, à organiser les arrangements nécessaires pour atteindre les objectifs du plan global, et opérera sous la direction stratégique du Conseil de paix, avec un financement assuré par des contributions volontaires des bailleurs de fonds et des agences affiliées.
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Reconstruction
Waltz a affirmé que les investissements résultant de l’adoption de la résolution redynamiseront l’économie de Gaza et offriront aux Palestiniens une alternative à la dépendance continue à l’aide internationale.
Il a souligné que la Banque mondiale jouera un rôle central, notamment dans la reconstruction à long terme et la réponse aux besoins humanitaires immédiats et urgents.
La résolution précise que la Banque mondiale et d’autres institutions financières faciliteront et fourniront les ressources nécessaires à la reconstruction et au développement de Gaza, notamment par la création d’un fonds fiduciaire administré par les donateurs.
