Abdelrahman Youssef Al-Qaradawi : des rumeurs sur son arrestation aux « demandes » d’extradition
Bien que des médias libanais et des organisations aient affirmé que les autorités libanaises avaient arrêté l’islamiste Abdelrahman Youssef Al-Qaradawi au Liban, aucune confirmation officielle n’a encore été émise par les autorités libanaises.
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Selon les médias, les forces de sécurité libanaises auraient interpellé Abdelrahman Al-Qaradawi alors qu’il revenait d’une visite en Syrie pour participer à une célébration marquant la chute du régime de Bachar Al-Assad.
Elles ont précisé que son arrestation s’inscrivait dans le cadre d’une coordination sécuritaire entre l’Égypte et le Liban, car il est recherché en Égypte pour des accusations de violence et d’incitation au terrorisme.
À la suite des informations sur son arrestation, le journaliste égyptien Ahmed Moussa a demandé au Liban d’extrader le fils d’Al-Qaradawi, affirmant qu’il est recherché par la justice égyptienne et figure sur la liste de l’Interpol international en tant que membre influent de l’organisation des Frères musulmans.
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Des propos offensants envers l’Égypte et les pays du Golfe
Le fils d’Al-Qaradawi a publié une vidéo depuis la Syrie, où il célébrait la chute du régime d’Al-Assad, dans laquelle il tenait des propos offensants envers l’Égypte et plusieurs pays du Golfe.
Le ministère de l’Information de la nouvelle administration syrienne s’est désolidarisé de ses propos, affirmant que les déclarations des visiteurs et des participants dans les médias syriens reflètent leurs opinions personnelles et ne représentent pas nécessairement la position officielle du gouvernement syrien.
Dans un communiqué relayé par l’agence de presse SANA, le ministère a souligné que les positions officielles du gouvernement syrien sont exclusivement exprimées par les organes officiels et les canaux accrédités qui lui sont affiliés.
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Derniers développements sur la scène syrienne
La vidéo a suscité de vives réactions, avec des journalistes, militants et internautes appelant à son arrestation et à son procès pour ses propos jugés offensants.
Le fils d’Al-Qaradawi vivait auparavant en Turquie et a été condamné à plusieurs peines de prison en Égypte pour des accusations de « diffusion de fausses informations » et d’ »incitation au renversement du régime ».
Existe-t-il un accord d’extradition entre le Liban et l’Égypte ?
Depuis 1998, l’Égypte et le Liban ont signé un accord judiciaire définissant les conditions d’extradition des criminels (rapatriement) et de transfert des condamnés, ainsi que les procédures et les effets de ces transferts. Cet accord permet l’extradition des personnes condamnées par les tribunaux des deux pays, en plus de l’échange d’informations, la promotion des visites de délégations judiciaires et l’organisation de formations pour les travailleurs dans ce domaine.
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Il garantit également aux ressortissants des deux pays une égalité de traitement devant les tribunaux, incluant le droit de saisir les juridictions, de porter plainte, et de voir leurs jugements reconnus par l’autre État. Cet accord, d’une durée initiale de dix ans, est automatiquement renouvelable pour des périodes similaires et vise à renforcer la coopération judiciaire et légale entre les deux nations.