À la troisième série de négociations… Le dossier nucléaire retourne à Mascat et une prolongation est envisageable

Les négociations nucléaires entre l’Iran et les États-Unis reprennent dans la capitale omanaise pour un troisième cycle, qui pourrait « être prolongé si nécessaire ».
Ce samedi, la troisième série de négociations nucléaires a débuté à Mascate, selon les médias officiels iraniens, après que les deux parties ont annoncé avoir réalisé des progrès lors des récentes réunions à Rome.
La télévision d’État iranienne a rapporté que « le troisième cycle de négociations indirectes entre Téhéran et Washington a démarré samedi dans la capitale omanaise, Mascate ».
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Prolongation possible
Le même jour, les médias officiels iraniens ont indiqué que ce troisième cycle de discussions pourrait « être prolongé si nécessaire », alors que les deux pays entament d’abord des pourparlers techniques entre experts avant les discussions de haut niveau.
L’agence de presse officielle IRNA a précisé que « cette série de négociations, comme les deux précédentes, devrait durer un jour ».
Elle a ajouté : « Toutefois, étant donné que les négociations porteront sur des questions techniques et sur l’examen des détails, il est possible qu’elles soient prolongées si nécessaire ».
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Non négociable
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a affirmé samedi que les programmes de défense et les missiles iraniens ne sont pas à l’ordre du jour des négociations nucléaires avec les États-Unis.
Il a déclaré à la télévision d’État : « Les capacités de défense et les missiles de l’Iran ne sont pas sujets à discussion et n’ont pas été abordés lors des négociations indirectes avec les États-Unis ».
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Ces réunions, facilitées par une médiation omanaise, font suite à deux précédents cycles de pourparlers indirects : le premier ayant eu lieu le 12 avril à Mascate, et le second le 19 avril à Rome.
Il s’agit du plus haut niveau de contact entre les deux pays, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980, depuis que l’ancien président américain Donald Trump a retiré unilatéralement son pays en 2018 de l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les grandes puissances en 2015.
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Les négociations sont menées par le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, tandis que le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Al-Busaidi, assure la médiation entre les deux parties.
L’Iran et les États-Unis ont déclaré que la session de négociation qui s’est tenue samedi dernier à la résidence de l’ambassadeur d’Oman à Rome a permis des « progrès », et Téhéran a qualifié la réunion de « bonne ».
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Le ministère omanais des Affaires étrangères a ajouté que les réunions de Rome avaient « permis d’avancer vers une nouvelle étape dans les discussions visant à parvenir à un accord équitable, durable et contraignant, garantissant que l’Iran soit complètement exempt d’armes nucléaires, tout en levant entièrement les sanctions, et en préservant son droit au développement de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ».
Des sanctions “hostiles”
Les pays occidentaux, notamment les États-Unis, accusent depuis longtemps l’Iran de chercher à développer des armes nucléaires — une accusation que Téhéran dément systématiquement, affirmant que son programme nucléaire est uniquement destiné à des usages pacifiques et civils.
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Cette semaine, Abbas Araghchi a réaffirmé la position iranienne : « Si la seule exigence des États-Unis est que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, cela est réalisable », ajoutant : « Mais s’ils ont d’autres exigences, irréalistes ou illogiques, nous ferons face à des problèmes ».
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump a réimposé une politique de « pression maximale » sur l’Iran, avec de nouvelles sanctions, poursuivant ainsi sa stratégie de son premier mandat.
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Trump a déclaré que les États-Unis « mèneraient » une offensive contre l’Iran si les négociations nucléaires échouaient à aboutir à un nouvel accord, dans une interview accordée au magazine Time publiée vendredi.
En mars dernier, Trump a envoyé une lettre au guide suprême iranien, Ali Khamenei, lui proposant des négociations, tout en menaçant d’une action militaire en cas d’échec du processus diplomatique.
Mardi dernier, Washington a annoncé de nouvelles sanctions visant le réseau pétrolier iranien, une mesure que Téhéran a qualifiée de signe d’« approche hostile », juste avant la reprise des négociations samedi à Mascate.