À contre-courant : Le terrorisme des Shebab frappe une ville stratégique en Somalie

Dans un développement inattendu qui va à l’encontre des progrès sécuritaires récents en Somalie, le groupe terroriste Al-Shebab a lancé une attaque massive contre la ville de Mooqokori, située dans la région du Hiran, au centre du pays.
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Un attentat-suicide de grande ampleur a secoué la ville, ciblant un regroupement de forces gouvernementales et de civils. Peu après, Al-Shebab — affilié à Al-Qaïda — a revendiqué le contrôle total de la ville, marquant l’une des plus graves défaites militaires du gouvernement somalien cette année.
Selon les médias locaux, l’explosion survenue lundi visait un point stratégique abritant des éléments de l’armée nationale somalienne et des miliciens locaux alliés. Des sources sur le terrain évoquent un grand nombre de victimes, bien qu’aucun bilan officiel n’ait encore été publié.
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La panique s’est emparée de la ville, les autorités locales et les secours ayant immédiatement commencé l’évacuation des blessés et sécurisé la zone. Des opérations de ratissage ont été lancées par les forces de sécurité, craignant de nouvelles attaques.
Dans un communiqué, les Shebab ont affirmé avoir pris le contrôle total de Mooqokori après de violents affrontements, utilisant des attentats-suicides comme stratégie pour percer les lignes de défense.
Aucune réaction officielle n’a été émise par le gouvernement fédéral somalien, mais des sources locales ont confirmé que les forces gouvernementales et les milices avaient dû se replier après une résistance brève mais acharnée.
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Accusations de négligence
L’annonce de la prise de la ville par les Shebab a provoqué une onde de choc dans les milieux politiques et parmi la population. Le député Abdoul Malik Abdallah, représentant du Hiran au Parlement, a accusé le gouvernement fédéral de « grave négligence » dans le soutien aux milices locales qui combattent en première ligne depuis des mois sans aide suffisante.
« Nous avons vu de grandes parades militaires lors des célébrations de l’indépendance, mais ces armes ne sont jamais arrivées sur le front, où les habitants du Hiran se battent à mains nues contre l’extrémisme », a-t-il déclaré aux médias à Mogadiscio.
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Ces événements surviennent dans un contexte de tension croissante dans les régions du Hiran et du Shabelle central, où l’armée et des milices claniques mènent une campagne militaire difficile contre Al-Shebab.
Malgré quelques avancées locales, les groupes terroristes recourent à des tactiques de frappes éclairs et d’attentats suicides pour desserrer l’étau sécuritaire et frapper les lignes les plus vulnérables — comme l’illustre l’exemple de Mooqokori.
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Cette ville joue un rôle stratégique, servant de nœud logistique entre les lignes d’approvisionnement du Hiran et les centres de commandement du Shabelle. Sa perte représente un revers logistique pour les forces armées somaliennes.
Selon des observateurs, Al-Shebab, de plus en plus acculé dans ses bastions traditionnels, adopte désormais une stratégie d’attaques ciblées pour briser l’encerclement, en tirant profit de toute faille sécuritaire ou logistique.