Politique

Soudan: quatre manifestants tués dans une nouvelle mobilisation pour rétablir la démocratie


À l’aube du vendredi, l’Association des professionnels soudanais a confirmé son attachement au transfert du pouvoir exclusif des forces de la révolution et à l’ouverture de la voie à un Soudan civil « démocratique ».

Selon le l’Association des professionnels Leader du mouvement de protestation, le « massacre de Jeudi » ne serait que « une nouvelle raison de plus de résilience et un encouragement à l’unité et au développement des outils de la rue et de ses forces révolutionnaires ».

Le Comité central des médecins du Soudan a annoncé quatre morts lors des manifestations de Jeudi, à Omdourman, à l’Ouest de Khartoum, sans commentaire des autorités.

La Commission a également confirmé que « 200 blessés, dont 40 balles réelles » avaient été tués lors des manifestations de jeudi.

Selon le communiqué, les trois négations de la révolution : L’égalité, l’illégalité, la non-négociation, sont plus bien ancrées et évidentes, et les initiatives et les tentatives de renflouer le pouvoir seront vaines.

Il a ajouté: « Il n’y a pas d’autre voix que celle de déclarer le transfert pur et simple du pouvoir aux forces révolutionnaires et d’ouvrir immédiatement la voie à un Soudan démocratique et civil ».

La déclaration appelait les forces régulières à « reconnaître leur responsabilité pour mettre fin à la violence contre la population et cesser de protéger un petit groupe au sommet du pouvoir ».

Jeudi, l’ambassade des États-Unis à Khartoum a condamné quatre manifestants tués et des dizaines blessés lors de manifestations organisées dans le pays pour réclamer un « gouvernement civil ».

De son côté, Volker Peretz, chef de la Mission des Nations Unies au Soudan, a exprimé sa vive inquiétude devant les informations faisant état de la mort de quatre manifestants lors des manifestations qui ont eu lieu jeudi à Khartoum.

L’Envoyé spécial de l’ONU a tweeté sur son compte Twitter : « Les informations faisant état de la mort de quatre manifestants soudanais, Jeudi, et des attaques contre la liberté de la presse ont provoqué de vives inquiétudes ».

Il a ajouté que, même s’il faut plus de temps pour les confirmer, les rapports initiaux sont préoccupants.

Il a souligné la nécessité d’enquêter de manière crédible sur ces violations et sur le droit à la liberté d’expression.

Jeudi, des manifestations ont été organisées par l’Association des professionnels et les Comités de résistance pour dénoncer l’accord politique signé entre le Président du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah al-Burhan, et le Premier Ministre, Abdallah Hamdok, et exiger le retour d’un gouvernement civil démocratique.

Depuis le 25 Octobre dernier, le Soudan a connu des protestations qui ont rejeté les mesures prises par al-Burhan, notamment la proclamation de l’état d’urgence, la dissolution des conseils de la souveraineté et des ministres de transition, la mise à l’écart d’Hamdok, et l’arrestation de dirigeants et de responsables de partis.

Les forces politiques et civiles ont qualifié ces actions de « coup militaire », en échange d’un démenti de l’armée, qui les a qualifiées de « correctives ».

Le 21 Novembre dernier, al-Burhan et Hamdok ont signé un accord politique prévoyant le retour de ce dernier au pouvoir, la formation d’un gouvernement efficace, la libération des prisonniers politiques et l’engagement des deux parties à œuvrer ensemble pour parachever le processus démocratique.

Mais les forces civiles et politiques soudanaises considèrent l’accord comme une « tentative de lancer un coup d’État » et s’engagent à poursuivre les manifestations jusqu’à la mise en place d’un gouvernement civil complet pendant la période de transition.

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