Turquie : Des décisions fermes à l’encontre des médias des Frères musulmans
Les Frères musulmans d’Istanbul connaissent de nouveaux événements, qui coïncident avec les tentatives de réconciliation de la Turquie avec l’Égypte et les Émirats arabes unis.
Elle a énoncé des règles fermes pour les membres de l’organisation, leur demandant de mettre fin aux abus et aux critiques contre l’Egypte et les pays du Golfe afin d’encourager le rapprochement avec eux, qui s’avéraient être en violation récente.
La violation, a été démontrée par la déclaration d’Ayman Nour, le propriétaire de la chaîne de télévision pro-Frères El Sharq, diffusée depuis Istanbul, s’est traduite par la fermeture surprise de son site Internet. En particulier, il a accusé des inconnus et des compagnies de piratages d’être impliqués dans la fermeture du site et le piratage de son téléphone personnel, et le site internet de la chaîne a été complètement fermé jeudi dernier.
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Selon des sources, la décision de la fermeture a été prise sur ordre des autorités turques, qui ont averti Ayman Nour de ne pas critiquer l’Égypte et des responsables égyptiens de son territoire, de ne pas entacher la réputation de l’Égypte et des États du Golfe. Ainsi, les autorités turques ont demandé à Ayman Nour de retirer les vidéos et les nouvelles qui contenaient des critiques de l’Egypte et de certains Etats du Golfe. Mais le propriétaire de la chaîne a cessé d’exécuter les instructions et s’étonnait par la suite du piratage de son téléphone personnel et de celui d’un autre présentateur de Frères Musulmans et de la fermeture du site.
Pour cela, les présentateurs des Frères musulmans ont célébré le départ de leur collègue Moataz Matar à Londres et l’annonce de son retour à ses activités médiatiques. Ils ont également célébré l’évasion effroyable d’Abdullah Al-Sharif, dont le Ministère égyptien de l’intérieur a fourni des détails et des explications détaillées sur les falsifications dont il a été impliqué à travers des fraudeurs qui ont menacé de restreindre leur résidence et de mettre fin à leurs activités en cas de récidive.
Les mêmes sources ont révélé que Mohammad Nasser n’avaient pas respecté les instructions turques et qu’il publiait actuellement sur Twitter de publications insultantes pour l’Égypte et le régime égyptien.
Les autorités turques ont également forcé la chaine El Sharq à retirer une vidéo de sa plateforme sur YouTube d’un épisode de Cairo Night, présenté par Syed Tawakkol, après avoir parlé de la situation, en critiquant un État du Golfe.
Il y a quelques semaines, les autorités turques ont décidé d’arrêter l’émission Vision diffusés sur la chaine El Sharq par Hossam Al-Ghomri. Parce qu’il n’a pas suivi les instructions de la Turquie de ne pas critiquer l’Egypte et ses dirigeants.
Cela est survenu après que Ghomari a attaqué les autorités égyptiennes suite à la mort du maréchal Mohamed Hussein Tantawi, ministre de la Défense et ancien président de la junte militaire égyptienne, à l’âge de 86 ans, c’est pour cela que les autorités turques ont demandé officiellement aux responsables de la chaine de mettre fin à la présence de Ghomari et de ne fournir aucun contenu informatif sur les plateformes et comptes de réseaux sociaux et autres en Turquie.
Auparavant, la Turquie a suspendu les programmes des médias Moataz Matar, Mohammad Nasser, Hisham Abdullah par le biais des chaînes d’El Sharq et Mekameleen TV, dans le but de renforcer ses liens avec l’Égypte. Cependant, ces médias se sont servis des réseaux sociaux pour diffuser le contenu diffusé par ces chaînes. Le 25 Juin dernier, Mohammed Nasser annonça l’arrêt de son programme sur les médias sociaux à la demande des autorités turques.
Au début de la deuxième série de discussions exploratoires pour la réconciliation entre l’Égypte et la Turquie, Ankara a appris ses résolutions contre les Frères musulmans. Elle a décidé d’empêcher les personnes impliquées dans le meurtre du procureur général égyptien de partir, et introduit de nouvelles restrictions sur Yahya Moussa et Alaa Al Samahi. En outre, elle a ordonné aux Frères musulmans de fermer un certain nombre de leurs positions en Turquie, d’évacuer un certain nombre de leurs quartiers généraux à Istanbul, de négocier l’extradition de 15 dirigeants ukrainiens condamnés pour crimes terroristes, de cesser toute action des Frères musulmans dans le pays et de placer certains d’entre eux sous commandement obligatoire.
Depuis février dernier, la Turquie tente, de toutes les façons de renouer des relations avec l’Égypte. Elle a commencé par flirter avec de nombreuses déclarations, puis par restreindre les activités des médias d’Istanbul, empêcher l’attribution de nationalités et menacer leurs dirigeants pour la première visite au Caire prévue en mai prochain.
Les Frères musulmans ont annoncé la réouverture des médias de l’opposition contre l’Égypte, depuis des antennes installées à Londres. Après la décision des autorités turques de mettre fin à ces activités sur leur territoire.