La conscription des enfants : L’escalade des crimes des houthistes au Yémen
À la lumière du silence international, les enfants du Yémen sont confrontés à la conscription au sein de la milice terroriste Al-Houthi.
Selon certaines informations, 1 million d’enfants ont été effectivement enrôlés par les Houthis au Yémen, et 640 autres ont été tués dans leurs rangs au cours du premier semestre de 2021.
Enfants en Guerre:
Mayyun, l’organisation yéménite de défense des droits humains a dévoilé dans un rapport intitulé : » Des enfants, pas des fusils » le nombre de victimes d’enfants yéménites qui ont été envoyés à la guerre par la milice al-Houthi, qui ont été enrôlés comme soldats dans les rangs des Houthis, âgés de 13 à 17 ans, dont 13 enfants de l’appareil d’information militaire, et tous ont été enterrés lors de cortèges funéraires publics.
L’Institut pour la protection des blessés, qui est sous le contrôle des Houthis, a reconnu que les hôpitaux de la capitale Sanaa avaient récemment enregistré 3 400 enfants blessés et a déclaré qu’il s’agissait d’un terrible massacre d’enfants dans ces provinces, en particulier au Yémen en général.
D’après les informations reçues, 333 enfants auraient été tués au cours des six premiers mois de l’année dans les provinces de Sanaa, Dhamar et Hajjah, sur les 15 districts surveillés, et 3 400 enfants auraient été blessés, contrairement aux victimes et aux blessés dont le nom n’a pas été rendu public.
Grade militaire pour enfants:
Dans son rapport, Mayyun a révélé une liste des principaux dirigeants des Houthis impliqués dans la mobilisation et le recrutement d’enfants. L’organisation a documenté l’implication de 125 dirigeants dans le recrutement d’enfants, en particulier : «Yahia Badreddine al-Houthi, Mohammed Ali al-Houthi, Mohamed Badreddine al-Houthi, Abdelkrim Amir Din al-Houthi, Abdelmajid al-Houthi, Ahmed Derhem al-Muayyed, Ahmed Mohammed Hamed, Abdou Mohsen al-Taous et Dhifallah Rasam », selon le rapport.
Le rapport mentionne également les noms de 22 personnes impliquées dans le recrutement d’enfants dans les zones contrôlées par les Houthis, où la communauté Houthi a donné des grades militaires d’un colonel à un deuxième lieutenant à 155 enfants, sur le nombre total de morts au cours des six premiers mois de cette année.
Il s’agit d’accorder des titres militaires à des enfants soldats, dans le but d’inciter davantage de familles à emmener leurs enfants dans des camps de réfugiés, sans aucun contrôle international sur les violations commises à l’intérieur de ces camps, qu’il s’agisse d’endoctrinement d’idées extrémistes ou de leur emploi dans des travaux pénibles, ou encore de violations pouvant aller jusqu’à la maltraitance.
Violations chiffrées:
En Mars dernier, un rapport de l’Organisation des droits de l’homme du Yémen a révélé des chiffres alarmants de 20 977 violations des droits des enfants yéménites et 43 608 enfants déplacés.
Le rapport du Réseau yéménite des droits et libertés a confirmé que les violations des droits des enfants au Yémen par les milices Houthis se sont diversifiées, que ce soient des meurtres, des blessures, des enlèvements, des déplacements, le déni d’accès à l’éducation, des actes de répression et de recrutement, ainsi que par l’interdiction de l’accès aux soins, à la nourriture et à l’eau en raison du blocus imposé par les milices à la plupart des provinces qu’elles contrôlent, et par un recours excessif à la force.
L’équipe du réseau arabe de terrain a documenté la mort de 3 059 enfants, dont 1 716 tués dans les affrontements pendant leur combat avec les Houthis; ils ont été tués par la milice sur les fronts et 4 734 enfants ont été blessés, dont 3 114 ont été jetés dans les fronts de combat.
Handicaps permanentes:
321 enfants ont été handicapés de façon permanente, la plupart d’entre eux à cause de mines terrestres; le réseau accuse la milice Al-Houthi d’avoir recruté 12 341 enfants de moins de 14 ans, ce qui montre que le recrutement se poursuit, tandis que certaines tribus entraînent le recrutement forcé d’enfants, avec des crimes liés au blanchiment de l’esprit, à la sollicitation de l’emploi et des diplômes scolaires, et à l’exploitation de la situation économique dégradée des familles.
Ainsi, les enfants sont devenus le groupe vulnérable le plus exposé aux violations commises par les Houthis, au milieu de défis qui confirment l’échec de la communauté internationale et des organisations concernées par l’enfance Ainsi, les enfants sont devenus le groupe le plus vulnérable aux violations des milices houthis, au milieu de défis qui confirment l’échec de la communauté internationale et des organisations concernées par l’enfance face aux violations qui font des victimes innocentes.
Principales violations des droits de l’homme:
Dans ses déclarations, Samar Issa, spécialiste du droit international, déclare que le recrutement d’enfants soldats est l’une des violations les plus flagrantes des droits de l’homme et des conventions et coutumes internationales commises au cours de la guerre qui se poursuit au Yémen depuis des années.
Se référant aux rapports du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU sur ce phénomène qui a été répandu par les milices Houthis au Yémen, elle a noté que des enfants avaient été utilisés dans des opérations de combat ou dans des activités connexes telles que la surveillance de sites et de points de contrôle, la culture de mines ou le ciblage de zones civiles densément peuplées.
Viols d’enfants dans les camps des Houthis:
Issa écrit : Les Houthis se sont surtout appuyés sur le recrutement d’enfants, qu’ils soient volontaires ou forcés, par lavage de cerveau et endoctrinement d’idées extrémistes. Des rapports comme celui de l’Alliance yéménite pour la surveillance des violations des droits de l’homme montrent que les houthis recrutent des milliers d’enfants et qu’ils les recrutent pour participer aux combats, et les violent aussi.
La spécialiste internationale a expliqué que le Gouvernement yéménite avait été invité à lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle exerce des pressions internationales afin de mettre fin au recrutement d’enfants soldats, et à appliquer les instruments internationaux des Nations Unies interdisant le recrutement d’enfants dans les groupes armés ou les forces armées.