Le Conseil de sécurité condamne les abus des Milices Al-Houthis contre les enfants du Yémen
Les enfants du Yémen souffrent énormément des incendies et des horreurs des milices terroristes d’Al Houthi, qui tuent des jeunes et coupent l’aide et les droits fondamentaux. Certains d’entre eux tentent de fuir leurs foyers, qui ont fait l’objet de nombreuses demandes internationales.
Résolution du Conseil de sécurité
Dans cette résolution, le Conseil de sécurité a condamné le recrutement et l’exploitation d’enfants par la milice Al-Houthi dans le conflit ainsi que les sévices sexuels dont ils font l’objet.
Jeudi, l’Organisation Mayyun pour les droits de l’homme s’est félicitée de l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant les États membres du Conseil à prendre cette mesure importante en imposant des sanctions contre les employés du groupe impliqués dans ces blessures ignobles d’enfants au Yémen.
L’organisation de défense des droits de l’homme a indiqué que, depuis près de sept ans de guerre au Yémen, les milices soutenues par l’Iran ne répondaient à aucune déclaration de culpabilité internationale ou régionale ou n’y étaient associées que si elles étaient associées à des sanctions ou si elles étaient signalées.
Recrutement d’enfants au Yémen
Ce rapport fait suite au rapport de l’Organisation des Nations Unies pour les droits de l’homme et le développement sur les victimes de l’enrôlement d’enfants au Yémen intitulé ‘’Enfants… pas de fusils’’, qui contient des informations importantes, des chiffres choquants et des statistiques, notamment des noms, des photos et des vidéos d’enfants soldats tués au cours du premier semestre de 2021, qui montrent l’ampleur des violations dont sont victimes les enfants au Yémen.
Dans ses premiers rapports d’activités sur le terrain, Mayyun a révélé que 640 enfants yéménites âgés de 13 à 17 ans avaient été tués au cours des six premiers mois de l’année 2021 par le groupe Al-Houthi, dont 13 dans les soi-disant médias de guerre, qui ont tous été publiquement enterrés et retransmis par les médias officiels, en violation flagrante des instruments internationaux, des lois nationales, des engagements et des engagements internationaux, et en refus total des appels internationaux réitérés en faveur de la cessation immédiate du recrutement d’enfants au Yémen.
Chiffres choquants
L’organisation a évalué les risques en déterminant le nombre d’enfants soldats victimes dans les provinces du Yémen et, d’après les données et informations disponibles sur le terrain, les gouvernorats de Sanaa, Dhamar et Hajjah sont en tête de liste avec la mort de 333 enfants au cours des six premiers mois de cette année 2021, sur un total de 15 gouvernorats surveillés, en dépit de ceux dont les noms n’ont pas été divulgués.
Selon les informations fournies par les hôpitaux de la capitale et des provinces contrôlées par le groupe et par la soi-disant l’institution dite de protection des blessés, 3 400 enfants ont été blessés, ce qui donne à penser qu’un terrible massacre d’enfants a eu lieu dans ces provinces, en particulier au Yémen en général.
On a également constaté une diminution du nombre d’enfants recrutés dans la province de Sa’dah, qui est passé à la sixième place par rapport à 2020.
Le rapport contenait une liste des principaux dirigeants des Houthis impliqués dans la polarisation et le recrutement d’enfants. Par l’intermédiaire de l’Équipe de surveillance sur le terrain à Sanaa et dans les provinces qu’ils contrôlent, l’organisation a recensé 125 responsables de recrutement d’enfants, dont Yahya Badreddine al-Houthi, Mohammad Ali al-Houthi, Mohammad Badreddine al-Houthi, Abdel Karim Amireddine al-Houthi, Abdel Majid al-Houthi, Ahmed derhem Al Moaeidi, Ahmad Mohammed Hamed Hamed, Abdel Al Mohssen Taouss, Daifellah Rassam.
L’organisation a également révélé les noms de 22 régions impliquées dans le recrutement d’enfants dans les zones contrôlées par les Houthis.
L’organisation Mayyun a également documenté l’octroi par les Houthis du grade de colonel-lieutenant à 155 enfants, sur le nombre total de victimes tuées au cours des six premiers mois de cette année.
Le rapport indique que les Houthis recrutent des enfants, organisent des cours culturels, des écoles et des instituts, des mosquées, des centres d’été, des orphelinats et des enlèvements, et que le Conseil supérieur de l’administration et de la coordination de l’aide humanitaire et de la coopération internationale exige que l’aide humanitaire soit fournie aux personnes qui remplissent les conditions requises en échange du recrutement de leurs enfants.
Le rapport indique que les Houthis obligent les enfants à mener des activités telles que le combat direct, le transfert de fournitures et d’informations, la pose de mines, la conduite d’automobiles et de motos, la construction de fortifications et de tranchées, l’escorte de dirigeants et de superviseurs, et le travail aux postes de contrôle, qui peuvent conduire à la mort.
Pour sa part, Abd Mohammed Hussein al-Houdheifi, Président de l’Organisation de Mayyun pour les droits et le développement, a souligné que les enfants yéménites constituent le segment le plus vulnérable de la société et qu’ils paient donc un lourd tribut pour la poursuite de la guerre, expliquant que la désintégration de la famille, les abandons scolaires, le travail des enfants et d’autres phénomènes ne sont plus les plus dangereux pour les enfants au Yémen, mais que la guerre est devenue un terrain fertile pour les violations les plus graves à leur encontre.
Le rapport contient de nombreuses recommandations tendant à ce que la communauté internationale fasse davantage pression sur les parties yéménites qui violent les droits de l’enfant, ainsi qu’à ce que le dossier de recrutement d’enfants soit renvoyé à la Cour pénale internationale.