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Syrie, retour imminent dans la « famille arabe »


Ces dernières semaines, d’importants développements se révèlent en ce qui concerne la question de la Syrie, ce qui montre la raison de l’ouverture arabe à cette dernière. Les médias fassent part de tout nouveau développement dans cette direction, entre d’intenses contacts diplomatiques et des réunions et visites de haut niveau de nature économique, militaire et sécuritaire, qui permettent aux observateurs d’espérer un retour imminent de la Syrie dans son siège de la Ligue Arabe après une absence de dix ans.

La dernière de ces informations concerne un appel téléphonique du Président syrien Bashar Al-Assad au Roi Abdallah II de Jordanie (3 octobre en cours) pour la première fois depuis 2011. Au cours de ces entretiens, le Roi de Jordanie a exprimé son soutien à « l’indépendance, à l’intégrité territoriale et au peuple syriens ». Des jours auparavant, la Jordanie avait décidé de reprendre les vols entre Amman et Damas, d’ouvrir la frontière entre les deux pays et de reprendre les mouvements de passagers et de marchandises entre les deux pays par le point de passage de Jaber-Nasib, qui est la porte d’entrée de la Syrie pour le commerce avec la Jordanie et les États arabes du Golfe.

Cette décision avait également été précédée plusieurs jours par la visite en Jordanie du Ministre de la défense syrien, Ali Ayyoub; Le chef d’état-major des Forces armées jordaniennes, le général Ali Al-Hunaiti (28 septembre dernier), s’est entretenu avec le général Ali Al-Hunaiti sur la sécurité des frontières communes, la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la « coordination future sur toutes les questions communes ». Une délégation économique syrienne de haut niveau s’est également rendue à Amman pour discuter des questions de coopération économique entre les deux pays, et le Ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal al-Meqdad, a rencontré son homologue jordanien, Ayman Safadi, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Sur la base de ces contacts intenses et fructueux, de nombreux observateurs s’attendent à ce que le Roi Abdallah II de Jordanie se rende prochainement à Damas.

Sauver le Liban.. et gHaut du formulaire

gains pour la Syrie

Au début du mois dernier (8 septembre),Bas du formulaire

 la capitale jordanienne, Amman, a assisté à une réunion des ministres du pétrole et de l’énergie de l’Égypte, de la Jordanie, de la Syrie et du Liban, pour discuter de la mise en œuvre d’un plan de fourniture de gaz au Liban à partir de l’Égypte « via la Jordanie et la Syrie » et d’électricité à partir de la Jordanie « via la Syrie », destiné à être produit en quantités supplémentaires de gaz égyptien. Les États-Unis ont adopté ce plan sur proposition de l’Égypte et de la Jordanie. Ils soutiennent le plan de Washington par l’intermédiaire de la Banque mondiale. Le plan vise à sauver l’économie libanaise de l’effondrement dû à une pénurie massive d’électricité et de carburant, avec des conséquences désastreuses pour la région, et à bloquer les approvisionnements de pétrole russe et iranien en Syrie et au Liban.

Il est évident que le plan, dans tous ses détails, représente une fissure majeure dans les murs du siège étouffant américain sur la Syrie, que ce soit en vertu de la Loi César ou d’autres sanctions économiques américaines ou occidentales sévères contre la Syrie. Elle reflète la ferme volonté des États-Unis d’étrangler l’économie syrienne, dans le cadre de la volonté de Washington de renoncer à sa présence militaire directe au Moyen-Orient et de concentrer son influence stratégique en Asie de l’Est pour contrer l’ascension de la Chine, comme en témoignent le retrait des États-Unis et de l’Atlantique de l’Afghanistan et la décision de retirer les unités de combat américaines d’Iraq, ce qui affaiblit la présence militaire américaine en Syrie sur le plan militaire et logistique et rend probable son retrait.

Cette approche est renforcée par les victoires importantes de l’armée syrienne sur le terrorisme et par le contrôle de 70 % du territoire syrien, y compris le contrôle de Deraa et de ses rives, car il est d’une importance stratégique pour la région, le long des frontières jordanienne et israélienne.

En conséquence, il était entendu que Washington accepterait que le gaz et l’électricité soient acheminés vers le Liban par la Syrie, ce qui lui donnerait un avantage politique; La Syrie percevra des droits de transit pour le transit du gaz égyptien et de l’électricité jordanienne vers le Liban. L’accord de longue date relatif à la « ligne arabe » — de l’Égypte à la Jordanie, la Syrie et le Liban — permet à Damas d’obtenir des droits de transit sous forme de quantités de gaz, ce qui est susceptible de se produire compte tenu de la forte demande en ressources énergétiques, aussi longtemps que la zone d’Euphrate restera sous contrôle américain, jusqu’à ce que ces forces soient démantelées et retirées.

Avantages politiques et économiques

Le plan d’approvisionnement en gaz et en électricité du Liban procure à ses quatre acteurs des avantages politiques majeurs; en plus de ses bénéfices économiques évidents, l’Egypte et la Jordanie ont une position et un rôle stratégiques importants. Le gaz « secouru » de l’Egypte est le premier pays de transit de ce gaz, et la Jordanie produit l’électricité supplémentaire dont le Liban a un besoin urgent pour sauver l’économie.

Le Caire et Oman ont joué un rôle important dans les contacts entre les parties américaine et russe, en prélude au plan dans le cadre des accords américano-russes sur la Syrie et le Liban; Ces accords ont contribué à sauver les économies des deux pays, et les relations normales du Liban avec la Syrie (son voisin et partenaire économique historique) se réconcilient « officiellement » avec les sanctions, après des années de « repli sur soi ».

Quant à la Syrie, elle brise le cercle vicieux du blocus américain et occidental. Elle obtient une reconnaissance pratique de l’échec de la « loi César », qui ouvrira la voie à de plus grands acquis aux niveaux arabe et international en ce qui concerne le renforcement de la légitimité du régime du Président Al-Assad, son retour imminent à la Ligue des États Arabes et la facilitation des progrès vers un règlement et la reconstruction.

Nous pensons que la visite prévue du Roi de Jordanie en Syrie ouvrira la voie à des contacts arabes de haut niveau en Syrie, surtout après les récentes réunions des Ministres des affaires étrangères égyptien et syrien en marge des réunions de l’ONU. La visite que le Ministre Sameh Choukri doit effectuer à Moscou à l’invitation de Lavrov, et qui est bien connue pour son attachement au règlement de la question syrienne et pour le rôle de l’Égypte dans ce règlement et dans l’apaisement de l’atmosphère arabe à Damas. Ceci laisse entrevoir le retour prochain de Damas à la Ligue, la présence syrienne au prochain sommet arabe, et le retour complet de la Syrie dans le blason arabe.

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