Un dirigeant syndical tunisien présente l’échec des Frères et réclame une »feuille de route »
L’échec total du régime des Frères musulmans en Tunisie témoigne d’une décennie de piètres performances centrées sur le service des intérêts étroits de l’organisation au détriment du peuple.
Sami Al-Tahiri, secrétaire général adjoint de la Confédération générale tunisienne du travail, la plus grande organisation syndicale du pays, considère que les gouvernements qui se sont succédé à la Tunisie ces dernières années ont été pris en otage par des coalitions au pouvoir qui ont servi leurs propres intérêts.
À partir de 2011, la Tunisie a succédé à des gouvernements dominés par les Frères musulmans, ce qui a conduit à un quasi-effondrement économique et à des crises politiques successives qui ont placé le pays au bord de l’effondrement.
Dans des déclarations à la radio officielle, Al-Tahiri a ajouté que le syndicat « avait auparavant mis en garde contre le fait d’atteindre ce stade en raison de la situation politique tendue, des querelles, des polémiques, des discours de haine, de l’incitation à la violence et de la perturbation des rouages de l’État ».
Al-Tahiri a appelé le Président Qais Said à élaborer une feuille de route pour les suites de cette situation exceptionnelle, afin que les tensions ne reviennent pas et que le travail du gouvernement ne soit pas entravé.
Lundi, Saïd a rencontré des représentants des principales organisations tunisiennes (coutumes, travailleurs, avocats et agriculteurs) pour discuter des derniers développements après l’annonce de Saïd du gel des pouvoirs du Parlement, de la levée de l’immunité de ses adjoints et de la destitution du Premier Ministre Hichem Mechichi.
Le président tunisien a réfuté les accusations des Frères Musulmans selon lesquelles il y aurait eu un « coup d’État » dans le pays, en déclarant qu’ils avaient « Etuduez le droit ».
Dans son discours du lundi soir, Saïd a confirmé que les mensonges proférés par Ennahdha sur ses décisions étaient inexacts, en précisant qu’ils étaient une mise en œuvre de la Constitution et non un coup d’État.
A déclaré : « Il y a ceux qui ont fait de la révolution un butin et ont entrepris de voler la volonté du peuple, et j’appelle chacun à rester calme et à ne pas être traîné derrière des provocations et des rumeurs, parce que je ne veux pas verser une seule goutte de sang, et la loi doit être appliquée à tout le monde. »