Le Centre européen met en garde contre le travail secret des Frères musulmans après le siège de leurs activités
Un centre européen anticipait la perte d’influence des Frères musulmans en Autriche et en Allemagne, mais avertissait que les membres de l’organisation terroriste n’avaient pas recours à l’action secrète devant les étapes pour les assiéger.
- Jassim Mohammed, Président du Centre européen d’études et de renseignements sur la lutte contre le terrorisme, basé en Allemagne, a fait état, dans un entretien à Al-Ain News, d’une « vigilance européenne récente contre les groupes de l’islam politique ».
La vigilance est l’imposition récente par les gouvernements de certains pays européens comme l’Autriche, d’une surveillance étroite des activités des Frères à l’intérieur du pays, l’imposition de restrictions sur les mouvements de leurs membres, la fermeture d’institutions suspectées de financer le terrorisme, et la diffusion d’idées extrémistes.
Mais le Centre européen a mis en garde – avec l’interdiction des activités des Frères – du danger croissant posé par le travail souterrain de la Confrérie dans les villes autrichiennes en raison de l’interdiction.
Il a expliqué que « l’influence illimitée des idéologies de l’organisation et des groupes extrémistes sur leurs éléments affiliés devrait s’étendre ».
« On s’attend à ce que l’influence illimitée des idéologies de l’organisation et des groupes extrémistes sur ses affiliés s’étende », a-t-il expliqué.
Le Centre européen a noté qu’« il y a une tendance parmi les organisations extrémistes à accélérer le processus d’attraction et de recrutement de jeunes dans leurs rangs ».
Il a mentionné le développement du « niveau du discours extrémiste », nouveau moyen d’obtenir des gains politiques au sein de la société autrichienne.
Vigilance en Autriche
L’organisation des Frères dispose d’une présence importante en Autriche, notamment à Vienne et à Graz, dont le bras principal est la Ligue de la Culture ou Liga Kultur, des dizaines d’associations, de mosquées et de centres culturels comme Nour à Graz et Hedayat à Vienne.
Mais ces derniers mois, l’Autriche a montré l’exemple à toute l’Europe dans sa manière de traiter avec l’organisation terroriste des Frères musulmans, soit en lui interdisant ses slogans, soit en frappant ses bases en matière de sécurité
La semaine dernière, le Conseil national autrichien a adopté une nouvelle loi sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, qui vise à renforcer les efforts de l’État pour interdire les activités des organisations terroristes et poursuivre leurs bailleurs de fonds.
Selon le Ministre autrichien de l’intérieur Carl Nehmer, la nouvelle législation permet de durcir les peines imposées aux personnes qui abritent des extrémistes, de faciliter leur surveillance, de surveiller les discours haineux et les manifestations religieuses et d’utiliser Internet à ces fins.
Un document envoyé par le ministre autrichien de l’Intérieur, dont une copie a déjà été vue par Al-Ain News, a révélé au Parlement que la loi interdisant les slogans et les symboles des organisations terroristes a remporté un grand succès au cours des deux dernières années.
Le document indiquait que « le gouvernement s’apprête à étendre la loi sur les symboles, comme il l’a récemment annoncé dans le nouveau programme de lutte contre le terrorisme », ajoutant que la loi contribue de manière significative à réduire l’apparition de ces organisations et de leurs emblèmes dans le pays.
Mesures contre les Frères musulmans
« Ces actions et d’autres contribueront à réduire l’influence future des Frères dans les pays d’Autriche et d’Allemagne, et à réduire les activités de l’organisation », comme l’a souligné le Dr Jassim Mohammed, Président du Centre européen d’études sur la lutte contre le terrorisme et le renseignement.
Jassim Mohamed a déclaré que « les actions et actions récentes de l’Autriche et de l’Allemagne contre les Frères constituent une étape importante dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme » .
Selon ses informations, le Président du Centre européen a indiqué que parmi les mesures prises par le gouvernement ; Elle interdit également le financement étranger qui parvient au groupe, en plus d’autres mesures, y compris la formation d’imams dans le pays et non pas leur transfert de l’étranger, en plus de renforcer la sécurité et de poursuivre les terroristes.
Le Président du Centre européen a également estimé que la décision de l’Autriche d’interdire la levée de drapeaux et de symboles lors de manifestations et manifestations serait une mesure qui affaiblirait le moral de l’organisation terroriste et de ses partisans.
Dans un récent rapport, le Centre européen d’études antiterroristes et de renseignement a déclaré que le gouvernement autrichien surveille de près les activités des Frères musulmans à l’intérieur du pays et a imposé des restrictions aux déplacements de ses membres, ainsi que la fermeture de plusieurs mosquées et institutions soupçonnées de financement du terrorisme et diffusion d’idées extrémistes.
Le noyau de la pénétration de la Fraternité en Autriche
Les Frères ont commencé avec l’exode de plusieurs de leurs cadres vers l’Autriche dans les années 1960 et leur présence a été établie par des immigrants comme Youssef Nada et Said Ramadan, et leurs réseaux se sont développés au fil du temps.
Le Centre note que les Frères ont tissé un réseau de liens étroits avec les élites, créant des entités, des entreprises, des associations caritatives et humanitaires.
Il a passé en revue les organisations et les groupes extrémistes les plus connus, à savoir les Frères, l’Autorité religieuse islamique d’Autriche, l’Organisation de la jeunesse austro-musulmane, l’Association des Melo-Gros, l’Association religieuse arabe, le Groupe islamique des civilisations et l’Association autrichienne de la culture islamique.
Première frappe
Le 9 novembre dernier, la police autrichienne a mené des raids dans quatre États fédéraux, dont Vienne, visant des personnes et des associations liées à des organisations terroristes et au Hamas palestinien.
Au cours des perquisitions, la police a perquisitionné plus de 60 appartements, maisons, locaux commerciaux et un club, et arrêté 30 personnes, qui ont comparu devant les autorités pour « un interrogatoire immédiat », avant de les relâcher, selon un communiqué officiel.
Ces raids ont porté un coup sévère aux règles et aux alibis des Frères d’Autriche, les plaçant sous le soupçon et la surveillance de la sécurité, et le ministre autrichien de l’Intérieur, dans un document précédent adressé au Parlement, a qualifié ces raids de « grand succès ».
Selon les observateurs, l’Autorité de protection de la Constitution, « renseignement interne », s’apprête à placer sous contrôle strict les associations et les individus affiliés aux Frères musulmans dans la période à venir.