Turquie

L’organisation mondiale classe la Turquie parmi les 10 pires pays en matière de protection des droits des travailleurs

La Turquie fait partie des 10 pays les moins avancés pour la protection des droits des travailleurs


La Turquie est classée parmi les 10 pays où les droits des travailleurs sont les plus bafoués dans le monde par la Confédération internationale des syndicats, dans la mesure où les syndicats et eux-mêmes sont exposés à de graves violations des droits des travailleurs dans le cadre de campagnes de sécurité menées par les autorités turques à leur encontre.

Le rapport souligne que la police turque a encerclé le siège de la Confédération turque des syndicats progressistes, connue sous le nom de DISK, en mai dernier, lorsqu’elle a arrêté son président, Arzzo Čerkez-Oğlu, son secrétaire général, Adnan Serdar Oğlu, et 25 autres membres de la fédération, qui est l’un des plus grands syndicats de Turquie.

La Fédération a accusé le Gouvernement turc, dirigé par le Parti pour la justice et le développement, dirigé par Recep Tayyip Erdoğan, de mener une politique hostile aux travailleurs et à leurs représentants syndicaux. Il a également accusé Ankara de violations de leurs droits, ainsi que de ceux de leurs défenseurs, comme il l’a indiqué dans son dernier rapport, qui a fait l’objet de nombreuses critiques de la part d’institutions nationales et internationales de défense des droits de l’homme.

La plus grande confédération des syndicats turcs a confirmé les informations contenues dans le rapport de la Confédération internationale des syndicats, selon lequel la Turquie figure parmi les 10 États où les droits des travailleurs sont les plus bafoués dans le monde, et a surveillé l’incarcération de 26 enseignants membres de la Fondation de la Fédération de l’éducation, après avoir perquisitionné leur domicile dans la province de Diyarbakır, à majorité kurde, dans le sud-est de la Turquie, ainsi que la fouille du contenu de leurs bureaux sur leur lieu de travail.

Le régime turc continue de mener une campagne d’arrestations contre des dirigeants syndicaux au cours de l’année en cours, en raison de leur opposition au Gouvernement turc et de leur critique à l’égard de sa politique anti-syndicale, selon le rapport de la Fédération internationale, qui confirme également la persistance de l’hostilité des autorités à l’égard des travailleurs et l’interdiction faite à certains employeurs de s’affilier à des syndicats qui protègent leurs droits.

Au cours des dernières années, divers syndicats turcs ont été soumis à des pressions sécuritaires, notamment à la suite de l’échec de la tentative de coup d’État contre le président Erdoğan à la mi-juillet 2016, qui a permis la fermeture de certains d’entre eux sous prétexte d’association avec le groupe Fethullah Gülen, que Ankara accuse de soutenir cette tentative de coup.

Des dizaines de milliers de leurs postes ont été démis de leurs fonctions sous prétexte de participer à la tentative de coup d’État, tandis qu’Ankara a été accusée par des acteurs internationaux, dont un organisme des Nations unies, de violer son accord sur le travail après la fermeture de syndicats et l’emprisonnement de certains de leurs dirigeants.

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