Les frères… L’organisation dispersée d’Al-Qaïda dessine la carte du terrorisme dans le monde arabe
« Un poison plus mortel que les horreurs de la guerre ».. une description de l’écrivain français Michal Top résumant le chemin des Frères; L’organisation dispersée à la recherche d’une « patrie » dans sa carte du terrorisme.
Les peuples les ont rejetés et les gouvernements les ont utilisés comme un pont pour réaliser leurs programmes et se sont ensuite retournés contre eux. En se confrontant à la deuxième diaspora qui a suivi le rejet de la société, même dans les pays où l’organisation s’était installée depuis des années.
Un rejet dépeigne le flux et le reflux dans l’histoire du groupe, et un état d’errance qui explique la confusion dont ses armes sont témoins au Moyen-Orient et dans le monde arabe en général, et les tentatives de se positionner sur une carte qui essaie d’exploiter le chaos en le provoquant et en profitant de la destruction qu’il laisse.
Elle est interdite dans de nombreux pays arabes, inhabitée dans d’autres, mais elle continue aussi à participer à la gouvernance d’autres pays, bien que la conscience arabe qui se forme à la suite de crises et de guerres ait fini par condamner l’organisation à la situation de la diaspora, définitivement écartée de la géographie nationale.
Dans les cas ci-après, Al-Aïn News suit les conséquences de l’existence de l’organisation dans les pays arabes les plus importants, après avoir inclus l’organisation et nombre de ses dirigeants dans la liste bahreïnie des terroristes, dans les séquences qui dessinent la carte de la destruction de la région :
Yémen
Sa fondation au Yémen remonte au début des années 1950, avant que son bras politique ne soit créé sous le nom de Rassemblement yéménite pour la réforme en 1990.
Bien que le parti, comme tous les autres acolytes des Frères musulmans, se désolidarise de ses liens avec l’organisation, le lien reste immuable dans le témoignage de la philosophie de cette faction qui est passée de l’opposition au pouvoir, dans la mesure où elle a investi dans la persécution des Yéménites.
Ils participent au gouvernement, mais agissent contre lui, par une alliance invisible avec la milice du coup d’Etat Houthi, investissant l’anarchie dans leur programme, transformant le quotidien de la population en une suite de tragédies et de souffrances dans un pays encore sous le poids du coup d’Etat.
Une voie qui semble évidente pour rationaliser la réutilisation de la technologie politique pour désamorcer les crises en y investissant.
Soudan
L’organisation a été fondée en 1955 sous le nom de Front national islamique, qui est arrivé au pouvoir par un coup d’État militaire en 1989 et est mené par des officiers de l’armée loyaux, dirigés par le président déchu Omar el-Béchir.
Depuis lors, le Soudan a vécu des décennies d’oppression et de souffrances sous la direction des Frères musulmans, avant que le peuple ne prononce son discours à la fin de 2018, en ayant le trône du groupe et en le forçant à se replier sur lui en marge de la scène.
Bien qu’ils aient été expulsés, les Frères du Soudan tentent de revenir en semant le chaos, la Commission pour le démantèlement de l’ancien régime ayant confirmé qu’elle avait suffisamment d’informations sur les activités des membres de l’organisation dissoute et sur leurs projets d’incinération, de pillage et de terrorisme de citoyens sans défense.
Palestine
La Palestine apparaît en 1935 avant la publication de son premier communiqué en 1946.
Le groupe a créé le Hamas en 1987, avant que ce dernier ne prenne le contrôle de Gaza le 14 juin 2007, après des jours d’affrontements avec les forces de l’Autorité Palestinienne, au cours desquels des centaines de Palestiniens furent tués et blessés.
Par la suite, le Mouvement a approuvé des structures gouvernementales qui ne sont pas reconnues par la communauté internationale, mais il a continué d’assumer le pouvoir par la force obligatoire dans le secteur, dans des conditions de vie difficiles pour la population, ainsi que par diverses restrictions et restrictions.
Libye
Les Frères Musulmans n’ont pas trouvé mieux que la Libye. Dans ce pays qui se trouve à la porte sud de la Méditerranée, tout ce que l’organisation cherche est : richesse abondante et chaos généralisé.
Le groupe a pris sa part, a noyé le pays dans ses maux, pillé ses richesses et rendu son territoire accessible aux étrangers, en concluant de vaines ententes avec la Turquie, et en menant une invasion militaire qui a failli transformer la Libye en une nouvelle colonie.
La rue libyenne était aux aguets, éclairée par une amère expérience en Tunisie voisine, alors il a écrit le chemin de sa sortie de crise avec l’encre de se débarrasser du gouvernement dit de « Al-Wefaq », et il a renversé tous les symboles de l’organisation, en attendant un règlement définitif sans les frères.
La création du groupe en Libye a débuté sous la forme d’une organisation secrète en 1968, avant de se manifester publiquement en 1973, lorsque ses dirigeants ont annoncé au peuple libyen la dissolution de la branche interdite jusqu’à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Dans le chaos qui a suivi la révolution de 2011, les Frères Libyens ont annoncé la formation de leur parti Justice et Construction, et ont réussi à tirer parti de la situation en sautant au Parlement lors des élections de 2012, en restant sur la scène jusqu’à ce qu’ils soient exclus des mois avant que la Libye n’entre dans une nouvelle phase.
Tunisie
Après le Yémen, les analystes considèrent la Tunisie comme le deuxième pays arabe confronté à de réels dangers de la part des Frères musulmans.
Dans un pays connu depuis longtemps pour son climat politique modéré et l’ouverture de son peuple, les Frères, à travers leur bras de « Ennahdha », tentent de tromper la société en frappant l’éducation, en piégeant les administrations et en imposant un modèle social que les Tunisiens, pour la plupart connus, rejettent avec leur islam modéré loin de l’extrémisme.
La Tunisie, qui s’est réveillée en 2011, est aujourd’hui confrontée à une organisation profondément ancrée, attachée à une autorité qui, une décennie plus tard, a conduit le pays au bord de l’effondrement à tous les niveaux.
L’organisation, qui n’a pas trouvé de terrain d’action depuis son apparition en Tunisie, fait son retour avec la promesse de représailles, notamment à la suite d’une performance gouvernementale fragile qui a fait reculer les indicateurs du pays.
L’organisation est née en Tunisie en 1972 sous le nom de Jamaat-el-Islam qui, en 1981, est devenue « Mouvement de la tendance islamique » puis, en 1988, « Ennahdha » .
Le mouvement s’accroche à sa rupture avec l’organisation mère, saute sur la scène tunisienne à la suite des événements de 2011, et ses dirigeants sont inondés d’exilés et de prisons à la recherche du pouvoir et de la vengeance, pour finalement être un pays en crise à tous les égards.
La diaspora terroriste cherche un « foyer »
Une société connectée de l’intérieur est une bande de pénétration. La scène au Moyen-Orient et dans le monde arabe, de l’Égypte à la Libye et à la Tunisie, en passant par le Golfe et le Moyen-Orient en général, est ici réduite par des évolutions positives qui ont contribué à une prise de conscience résistante aux démonstrations de fragmentation et d’instabilité dans la région depuis les événements de 2011.
Dans la mesure de la cohésion créée par les crises entre les peuples de la région, l’organisation s’accroche toujours aux tentatives de sabotage en exploitant les coups d’État et les différends, dans le but de créer des alternatives qui lui assurent un centre de stabilité.
L’abandon turc des Frères musulmans a récemment fait de l’organisation un état de deuxième diaspora, ses dirigeants ayant été contraints de quitter la Turquie pour la Malaisie et la Grande-Bretagne, dans un voyage perdu et continu depuis la chute du régime de Mohammed Badie et la fin de celui de l’Égypte, et sans relâche pour trouver une base solide et un centre financier alternatif.