Frappes de Noël… le Nigeria révèle les armes américaines utilisées contre Daech
Quelques heures après les déclarations du président Donald Trump au sujet des frappes menées par Washington contre l’organisation «Daech», le Nigeria a dévoilé la nature des armes utilisées dans ces attaques.
Le président américain avait déclaré, dans une interview accordée au magazine «Politico» publiée vendredi, que c’est lui qui avait décidé du calendrier des frappes. Il a ajouté : «Ils allaient les mener plus tôt, et j’ai dit : non, faisons-en un cadeau de Noël.»
Dans un communiqué, le ministre nigérian de l’Information, Mohammed Idris, a annoncé que l’armée américaine avait utilisé des missiles guidés tirés depuis des drones lors des frappes menées le jour de Noël contre des terroristes dans le nord-ouest du Nigeria.
Idris a déclaré : «Seize munitions de précision guidées par GPS ont été déployées à l’aide de drones de type MQ-9 Reaper, ce qui a permis de neutraliser les éléments de l’organisation Daech ciblés, qui tentaient de s’infiltrer au Nigeria par le corridor du Sahel africain.»
Opérations conjointes
Idris a ajouté que l’attaque avait été menée «avec la pleine participation des forces armées nigérianes» et avec l’approbation explicite du président Bola Tinubu.
L’annonce de Trump concernant les frappes a suscité des craintes chez les Nigérians quant à un possible risque pour leur souveraineté.
Les informations sont parvenues lentement depuis des zones rurales dans les États de Sokoto et de Kwara, dans le nord-ouest du pays, que le gouvernement nigérian a indiqués comme ayant été visés par les raids.
Les détails contenus dans les communiqués officiels du Nigeria et des États-Unis se sont parfois contredits, peut-être en raison du retrait de Washington d’un projet de déclaration conjointe avec Abuja, selon le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar.
Dans des déclarations semblant concordantes avec une vidéo publiée par Washington, montrant des obus tirés depuis un navire de guerre battant pavillon américain, Idris a indiqué que «les frappes ont été menées depuis des plateformes navales stationnées dans le golfe de Guinée, après la collecte d’informations de renseignement approfondies, une planification opérationnelle minutieuse et une reconnaissance exhaustive».
