Politique

Le spectre de la guerre ressurgit : Israël met en garde contre des manœuvres de missiles iraniennes


Un avertissement israélien concernant des manœuvres de missiles iraniennes intervient à la veille de la rencontre prévue entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président américain Donald Trump.

Des responsables israéliens ont averti l’administration Trump, au cours du week-end, qu’un exercice de missiles mené par le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien pourrait constituer des préparatifs en vue d’une frappe contre Israël, selon trois sources israéliennes et américaines informées du dossier, citées par le site américain Axios.

Des sources israéliennes ont indiqué que, bien que les renseignements collectés ne montrent pour l’instant que des mouvements de forces à l’intérieur de l’Iran, la capacité de l’armée israélienne à tolérer le risque est aujourd’hui bien plus limitée qu’auparavant, à la suite de l’attaque surprise du Hamas du 7 octobre 2023.

Selon l’une des sources, les services de renseignement israéliens avaient déjà exprimé des inquiétudes similaires il y a six semaines après avoir détecté des mouvements de missiles iraniens, sans que cela ne débouche sur une action concrète.

Un responsable israélien a déclaré que « la probabilité d’une attaque iranienne est inférieure à 50 %, mais personne n’est prêt à prendre le risque de considérer qu’il ne s’agit que d’un exercice ».

De son côté, une source américaine citée par Axios a affirmé que les services de renseignement américains ne disposent actuellement d’aucun indicateur suggérant une attaque iranienne imminente.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, s’est entretenu samedi dernier avec le commandant du Commandement central américain, l’amiral Brad Cooper, pour lui faire part des préoccupations d’Israël concernant les manœuvres de missiles lancées par les Gardiens de la révolution iranienne quelques jours plus tôt.

Selon des sources informées, Zamir a indiqué à Cooper que les récents mouvements de missiles iraniens et d’autres mesures opérationnelles pourraient servir de couverture à une attaque surprise, et a exhorté les forces américaines et israéliennes à renforcer leur coordination en matière de préparatifs défensifs.

Brad Cooper se trouvait à Tel-Aviv dimanche dernier, où il a tenu une réunion avec Zamir et de hauts responsables militaires israéliens afin d’examiner la situation.

L’armée israélienne a refusé de commenter ces informations, tandis que le Commandement central américain n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Selon les sources, le principal risque réside dans l’éclatement d’une guerre entre Israël et l’Iran à la suite d’une erreur d’appréciation, chaque camp pouvant être convaincu que l’autre se prépare à attaquer et cherchant à prendre les devants.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou doit rencontrer le président Donald Trump le 29 décembre à Miami.

Des sources israéliennes ont indiqué que Netanyahou souhaite aborder les efforts de l’Iran pour reconstituer ses capacités en missiles balistiques, ainsi que la possibilité d’une nouvelle frappe contre l’Iran en 2026.

La chaîne NBC News a été la première à révéler l’intention de Netanyahou de discuter de ce dossier avec Trump.

Selon des sources israéliennes citées par Axios, les services de renseignement israéliens observent des signes précoces d’une reprise du renforcement des capacités balistiques iraniennes, avec une détermination plus marquée que celle constatée depuis la guerre de douze jours de juin dernier.

Les mêmes sources ont indiqué qu’à la fin de cette guerre, l’Iran disposait encore d’environ 1 500 missiles, contre 3 000 auparavant, et d’environ 200 lanceurs sur les 400 qu’il possédait avant le conflit.

Elles ont ajouté que l’Iran a commencé à prendre des mesures pour reconstituer ses forces, sans toutefois avoir retrouvé le niveau atteint avant la guerre.

Les services de renseignement israéliens estiment que le rythme actuel de cette reconstruction ne justifie pas une action militaire urgente au cours des deux ou trois prochains mois, mais ils soulignent que cette question pourrait devenir plus pressante plus tard dans l’année.

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