Politique

2025, l’année du siège international des Frères musulmans : un resserrement sans précédent pour freiner l’influence du mouvement


L’année 2025 a été marquée par une intensification sans précédent des pressions internationales exercées sur le groupe des Frères musulmans, dans ce que plusieurs rapports ont qualifié de « siège mondial » visant à restreindre les activités du mouvement et à affaiblir sa capacité d’influence politique et sociale, tant dans ses pays d’origine qu’à l’étranger.

Au cours de cette année, les mesures se sont accélérées, allant de l’interdiction des activités légales dans certains pays arabes à l’adoption de législations européennes et américaines renforçant l’encadrement juridique et sécuritaire du groupe. Des experts y voient un tournant historique dans la confrontation avec l’idéologie des Frères musulmans.

Selon un rapport publié par le site Al-Youm Al-Sabea, intitulé « 2025, l’année de l’interdiction des Frères musulmans et de coups sans précédent qui resserrent l’étau autour du mouvement », l’année a été marquée par des mesures concrètes visant à réduire l’influence du groupe aux niveaux international et régional, à travers de multiples actions contre ses activités et les associations qui lui sont liées dans plusieurs pays.

Le rapport indique que les autorités jordaniennes ont officiellement interdit le mouvement et considéré son existence comme dépourvue de fondement légal, tandis que des services de sécurité dans des pays européens tels que la Belgique, la Suède et la Suisse ont lancé des enquêtes approfondies sur des activités suspectes et des financements potentiellement liés aux Frères musulmans, conduisant à un renforcement de la surveillance et à la poursuite des personnes associées au réseau.

Dans le même contexte, d’autres rapports ont mis en lumière l’orientation législative et sécuritaire adoptée par l’Occident pour encercler le mouvement, notamment à travers des projets de loi aux États-Unis visant à classer les Frères musulmans

comme organisation terroriste et à imposer des sanctions juridiques incluant le gel des avoirs et des restrictions de visas.

Cela reflète un changement radical dans la manière dont Washington traite le groupe, après des décennies durant lesquelles elle avait été autorisée à opérer dans l’espace civil.

Par ailleurs, les craintes liées à une infiltration idéologique au sein des sociétés européennes ont conduit des gouvernements, notamment en France et en Allemagne, à proposer des mesures visant à renforcer la surveillance des organisations liées au mouvement et à empêcher toute activité susceptible de fragiliser la cohésion sociale.

Selon les experts, cette escalade mondiale marque une évolution qualitative dans les stratégies de lutte contre les Frères musulmans. Il ne s’agit plus uniquement de faire face à des branches locales ou à des activités isolées, mais d’un effort coordonné à l’échelle internationale, fondé sur la conviction que le mouvement ne constitue plus seulement une entité politique ou sociale, mais un acteur idéologique représentant une menace pour la sécurité et la stabilité de nombreux pays.

Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de mise au jour de ce que les détracteurs des Frères musulmans qualifient de « réseaux d’influence » transnationaux, tirant parti des libertés civiles, ce qui a conduit à un renforcement de la coordination entre les pays arabes et occidentaux afin de limiter les capacités, les financements et les activités du mouvement.

En définitive, l’année 2025 peut être considérée comme celle du siège international imposé au groupe des Frères musulmans, dont les premiers effets se traduisent par un recul de son influence à plusieurs niveaux et par une diminution de son impact sur les politiques locales et régionales. Cette dynamique ouvre la voie à un débat plus large sur la possible fin du rôle des Frères musulmans sur la scène politique mondiale et sur l’élaboration de politiques plus efficaces pour contrer leur discours idéologique et organisationnel dans les années à venir.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page