Désarmement du Hezbollah : réunion à Paris pour examiner des moyens concrets de contrôle
Une réunion s’est tenue à Paris en présence du commandant en chef de l’armée libanaise, Rodolphe Haykal, afin d’examiner des « moyens concrets » permettant de vérifier le désarmement du Hezbollah.
Jeudi, la capitale française a accueilli une rencontre consacrée à l’examen des modalités de dotation de la commission chargée de surveiller l’application du cessez-le-feu en « moyens pratiques » destinés à vérifier les progrès réalisés dans le désarmement du Hezbollah, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
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La commission dite du « mécanisme », chargée de contrôler la mise en œuvre de l’accord ayant mis fin, il y a un an, à la guerre entre le Hezbollah et Israël, réunit des représentants des États-Unis, de la France, du Liban, d’Israël ainsi que de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
S’exprimant devant les journalistes à l’issue de la réunion, à laquelle participaient les envoyés de la France, des États-Unis et de l’Arabie saoudite au Liban, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascal Confavreux, a déclaré : « Nous travaillons à doter la commission de moyens concrets sur le terrain pour vérifier les progrès accomplis dans le processus de désarmement du Hezbollah ».
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Il a précisé que le commandant de l’armée libanaise avait présenté lors de la réunion « les avancées réalisées » par ses forces dans le sud du pays, ainsi que les « besoins » de l’institution militaire, soulignant qu’un « consensus s’est dégagé sur la nécessité de documenter sérieusement ces progrès et d’agir dans le cadre du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu ».
Les participants sont également convenus, selon Confavreux, du principe de l’organisation d’une conférence internationale de soutien à l’armée libanaise en février prochain, sans qu’un lieu précis n’ait encore été arrêté.
Il avait auparavant été question de tenir une conférence de soutien similaire en Arabie saoudite avant la fin de l’année en cours.
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La réunion de jeudi s’est déroulée, selon une source citée par l’Agence France-Presse, en présence de l’envoyé français au Liban, Jean-Yves Le Drian, de la conseillère du président français pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Anne-Claire Legendre, ainsi que de l’envoyée américaine à Beyrouth, Morgan Ortagus, et de l’émissaire saoudien Yazid ben Farhan.
La réunion devait initialement examiner un projet de mécanisme de contrôle du désarmement du Hezbollah, avec l’appui de forces françaises, dans le cadre des travaux de la commission chargée de surveiller l’application du cessez-le-feu.
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Frappes aériennes
Alors que la réunion se tenait, Israël a mené une série de frappes aériennes dans le sud et l’est du Liban, affirmant avoir visé des installations appartenant au Hezbollah.
Ces frappes sont intervenues à la veille d’une nouvelle session de la commission chargée de surveiller l’application du cessez-le-feu, à laquelle doivent participer des civils libanais et israéliens, après leur participation à une précédente réunion au début du mois en cours, marquant les premiers pourparlers directs entre les deux pays.
Les autorités libanaises ont approuvé un plan de désarmement du Hezbollah en application de l’accord, qui prévoit que l’armée libanaise achève la mise en œuvre de sa première phase dans la zone frontalière située au sud du fleuve Litani d’ici la fin de l’année.
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Outre la cessation des hostilités, l’accord de cessez-le-feu au Liban, entré en vigueur en novembre 2024, prévoit le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, prélude à son désarmement sur l’ensemble du territoire libanais.
L’accord stipule également le retrait de l’armée israélienne des positions qu’elle avait occupées au cours du conflit de plus d’un an qui l’a opposée au Hezbollah.
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Israël poursuit néanmoins ses frappes aériennes sur différentes régions du Liban, affirmant que le Hezbollah reconstitue ses capacités militaires avec l’aide de l’Iran et mettant en doute l’efficacité de l’armée libanaise dans ce domaine.
Ces dernières semaines, l’armée israélienne a intensifié ses frappes au Liban, qui ont fait environ 340 morts depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, selon un décompte établi par l’Agence France-Presse à partir des données du ministère libanais de la Santé.
