Lahj : violences des forces liées aux Frères musulmans menacent une catastrophe humanitaire
Escalade des « forces affiliées aux Frères musulmans » : l’irruption dans un village et la poursuite du blocus d’un autre menacent d’une catastrophe humanitaire dans la province yéménite de Lahj
Dans une nouvelle escalade de violences et de violations dans la province de Lahj, les forces de la 4e brigade de protection présidentielle, affiliées au Parti al-Islah et dirigées par le responsable lié aux Frères musulmans, Bakr al-Jabouli, ont pris d’assaut lundi le village d’Al-Faqir, dans le district de al-Maqatirah.
Selon des sources locales citées par le site (Al-Muntassaf Net), l’opération a été menée à l’aide de véhicules militaires et de blindés sous prétexte de rechercher des personnes recherchées. Les forces affiliées aux Frères musulmans ont fouillé les maisons des civils et ont saccagé leur mobilier par la force, provoquant un état de panique et de peur parmi les femmes et les enfants du village.
Cette irruption coïncide avec la poursuite par les forces d’al-Jabouli d’un blocus strict imposé à la région de Najd al-Bard pour le septième jour consécutif. Le blocus a entraîné l’interruption des approvisionnements en nourriture et en eau, l’arrêt total du processus éducatif, une détérioration du secteur de la santé et la fermeture de la plupart des commerces.
Les habitants de la région ont lancé un appel urgent à l’aide, affirmant que leurs zones sont désormais sinistrées et menacées d’une catastrophe humanitaire imminente si aucune intervention n’a lieu pour lever le blocus et mettre fin aux pratiques de maltraitance qui sont exercées contre eux, leurs familles et leurs biens.
Ces événements s’inscrivent dans un contexte yéménite instable. Des rapports de défense des droits humains indiquent que des factions affiliées au mouvement des Frères musulmans (comme les forces loyales au Parti al-Islah ou à certains responsables proches du mouvement) sont impliquées dans une série de violations dans leurs zones d’influence, telles que les arrestations arbitraires, les disparitions forcées d’opposants, l’imposition de blocus aux zones refusant leur contrôle et l’usage excessif de la force lors de descentes et d’irruptions dans les domiciles. Ces pratiques aggravent la crise humanitaire et renforcent le climat de chaos et d’instabilité dans les zones libérées.
