Politique

Coincés derrière la ligne jaune… Le Hamas cherche une lueur dans les tunnels de Rafah


Le Hamas tente de trouver une issue dans les tunnels de Rafah sous la forme d’un accord avec Israël afin de régler la crise de ses combattants coincés derrière la « ligne jaune » dans la bande de Gaza.

Des sources informées des négociations portant sur le sort de ces combattants assurent que les discussions se poursuivent dans l’espoir de parvenir à une solution.

Un responsable du Hamas, qui a requis l’anonymat, a déclaré à l’AFP que « les discussions et les contacts avec les médiateurs (Égypte, Turquie, Qatar) ainsi qu’avec les Américains se poursuivent pour tenter de mettre fin à la crise ».

Selon les médias israéliens, entre 100 et 200 membres du Hamas demeurent piégés dans un réseau de tunnels sous la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, dans une zone soumise au contrôle militaire israélien.

Cependant, un haut responsable du Hamas estime que le nombre de combattants, « dont la majorité appartient aux Brigades al-Qassam, se situe entre 60 et 80 », affirmant qu’ils sont « assiégés ».

Dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre dernier, l’armée israélienne s’est retirée de certaines zones côtières du territoire pour se repositionner derrière ce qui est connu sous le nom de « ligne jaune », marquée par des blocs de béton peints en jaune.

Demande publique

Mercredi, le Hamas a appelé les pays médiateurs à faire pression sur Israël pour permettre à ses combattants de sortir par un corridor sécurisé. C’est la première fois que le mouvement formule cette demande publiquement.

Dans un communiqué, le mouvement a déclaré : « Nous appelons les frères médiateurs à agir de toute urgence pour faire pression sur l’occupation afin de permettre à nos fils de rentrer chez eux. »

Une source palestinienne impliquée dans les négociations a confirmé que cette question avait été soulevée cette semaine.

Il a ajouté : « Cette question a été discutée avec les frères en Égypte et la crise a été abordée avec le ministre Hassan Rachad, chef des renseignements, cette semaine. »

De même, une source dans l’un des pays médiateurs a confirmé à l’AFP que les États-Unis, le Qatar, l’Égypte et la Turquie travaillaient à un accord permettant aux combattants du Hamas de sortir des tunnels situés derrière la ligne jaune.

La source a précisé que « la proposition actuelle leur accorde un passage sécurisé vers des zones non contrôlées par Israël, ce qui permettrait d’éviter que cette question ne devienne un point de discorde menant à de nouvelles violations ou à l’effondrement du cessez-le-feu ».

Aucune solution

Israël n’a pas exprimé publiquement son accord concernant une quelconque solution qui permettrait la sortie des combattants du Hamas des tunnels.

Plus tôt ce mois-ci, un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré à l’AFP que le Premier ministre Benyamin Netanyahou « ne permettra pas un passage sécurisé pour deux cents terroristes du Hamas ».

Il a ajouté que Netanyahou « reste déterminé à démanteler les capacités militaires du Hamas et à désarmer la bande de Gaza ».

Dans un communiqué publié mercredi, le Hamas a accusé Israël de violer l’accord de cessez-le-feu en « pourchassant, éliminant et arrêtant » ses combattants coincés dans les tunnels de Rafah.

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