Le ministère syrien des Affaires étrangères : l’attaque israélienne contre Beit Jinn est un crime de guerre
Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié l’attaque israélienne contre la localité de Beit Jinn, au sud du pays, vendredi, de crime de guerre à part entière.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré : « La République arabe syrienne condamne avec la plus grande fermeté l’agression criminelle menée par une patrouille de l’armée israélienne, qui s’est infiltrée à l’intérieur du territoire de la localité de Beit Jinn, dans la campagne de Damas, et a attaqué les habitants et leurs biens. Cela a provoqué des affrontements directs après que les habitants ont repoussé la patrouille agressive et l’ont contrainte à se retirer du territoire syrien. »
Il a ajouté que le fait qu’Israël, « après l’échec de son infiltration, ait ciblé la localité de Beit Jinn par un bombardement brutal et délibéré constitue un crime de guerre à part entière, après avoir commis un massacre atroce qui a fait plus de dix civils, dont des femmes et des enfants, et provoqué un important mouvement de déplacement en raison de la poursuite des bombardements violents et intentionnels sur les maisons des habitants. »
La Syrie a tenu les autorités israéliennes pour « entièrement responsables de cette dangereuse agression et de ses victimes et destructions », estimant que « la poursuite de ces attaques criminelles menace la sécurité et la stabilité de la région et s’inscrit dans une politique systématique visant à déstabiliser la situation et à imposer un fait accompli par la force. »
Que s’est-il passé ?
Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne a annoncé avoir mené une opération dans le sud de la Syrie « pour arrêter des suspects ».
Dans un communiqué, l’armée a indiqué que « dans la nuit de jeudi à vendredi, et sur la base d’informations recueillies ces dernières semaines, les forces ont mené une opération visant à arrêter des suspects appartenant à l’organisation de la Jamaa Islamiyya ».
Le communiqué ajoute que « les suspects opéraient dans la localité de Beit Jinn, dans le sud de la Syrie, et menaient des activités terroristes contre des civils dans l’État d’Israël », signalant que six soldats israéliens avaient été blessés lors des échanges de tirs, dont trois grièvement.
La Jamaa Islamiyya, active au Liban et en Syrie, est une alliée du mouvement Hamas.
Au cours des premiers mois de la confrontation entre le Hezbollah et Israël, qui a débuté en octobre 2023 dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza, la Jamaa Islamiyya a revendiqué à plusieurs reprises des tirs de roquettes vers le nord d’Israël. L’organisation et sa branche armée ont été ciblées à plusieurs reprises par des frappes israéliennes durant cette période.
