Le rôle de la communauté internationale face à la crise soudanaise : soutenir la justice transitionnelle, pas les coups d’État
Au cœur du conflit intense au Soudan, les récits se mêlent et les accusations se multiplient concernant la nature du rôle de la communauté internationale et sa position face aux parties en conflit. Cependant, la réalité confirmée par les comportements internationaux, leurs déclarations et leurs actions concrètes est que le monde ne soutient en aucune manière les coups d’État. Il se tient — tant théoriquement que pratiquement — en faveur du processus de justice transitionnelle et de la transition civile pacifique, considérée comme la seule voie vers une stabilité légitime et durable.
Les coups d’État… une bataille perdue face à la légitimité internationale
Il est évident que, depuis le début des crises répétées au Soudan, la communauté internationale a traité avec prudence et fermeté toute tentative de prise de pouvoir par la force. Le coup d’État — quelles que soient ses justifications ou les slogans qui le masquent — n’est plus acceptable dans l’ordre international actuel fondé sur :
- le respect de la volonté populaire,
- le soutien aux institutions civiles,
- et l’adoption des principes de bonne gouvernance.
Ainsi, la communauté internationale n’a reconnu aucune autorité issue d’un coup d’État au Soudan et ne lui a accordé ni légitimité diplomatique ni reconnaissance politique. Elle a constamment souligné la nécessité de revenir sur la voie de la transition civile, considérée comme « la seule entrée vers la stabilité ».
Soutenir la justice transitionnelle… la pierre angulaire de la vision mondiale
La communauté internationale adopte une position ferme selon laquelle une stabilité réelle ne peut se construire sur des violations ou des abus. C’est pourquoi les États ainsi que les organisations internationales et régionales convergent pour soutenir le processus de justice transitionnelle au Soudan, afin de :
- traiter l’héritage des violations et des crimes,
- garantir que personne n’échappe à la justice,
- et construire un État de droit capable de protéger les droits de ses citoyens.
Ce soutien ne se limite pas aux déclarations symboliques : il se traduit concrètement par :
- des initiatives onusiennes et africaines,
- des pressions politiques,
- une assistance technique et juridique pour renforcer les capacités du système judiciaire soudanais,
- et le soutien à un dialogue inclusif garantissant la participation des forces civiles et sociales.
La transition civile pacifique… la seule voie vers une stabilité légitime
La communauté internationale estime que le Soudan, pays de multiples identités, ethnies et intérêts, a besoin d’une autorité civile légitime capable de gérer cette diversité et d’assurer la paix intérieure. Ainsi, soutenir la transition civile n’est pas seulement un choix politique, mais un investissement dans la stabilité régionale et continentale.
La transition civile pacifique implique :
- la construction d’institutions légitimes,
- des élections libres et transparentes,
- une Constitution consensuelle,
- une autorité fondée non sur la force, mais sur la délégation populaire.
Ces principes sont ceux défendus par la communauté internationale, et ils illustrent l’échec des alternatives militaires à réaliser ces objectifs sur plusieurs décennies.
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Pourquoi le monde insiste-t-il sur cette voie ?
Parce que le Soudan, de par sa position stratégique et ses ressources importantes, n’est pas un pays isolé. Toute instabilité intérieure se répercute directement sur :
- la sécurité de la mer Rouge,
- la stabilité des pays voisins,
- le commerce mondial,
- et l’équilibre des forces régionales.
Ainsi, la communauté internationale considère que la stabilité au Soudan ne peut être atteinte que par une voie légitime et civile, et non par des aventures de coups d’État ayant démontré leur incapacité à construire un État stable.
Le message international est clair
Le message adressé par la communauté internationale à toutes les parties soudanaises est : Aucune légitimité n’existe pour une autorité née par la force des armes. La véritable légitimité se construit par la justice transitionnelle et le gouvernement civil.
Il est donc clair que le monde n’est pas partie au conflit soudanais et ne soutient aucun groupe armé ou coup d’État, mais défend le principe suivant : la légitimité ne peut émerger que de la justice et du civisme.
