Le monde rejette les coups d’État et soutient la volonté du peuple soudanais
Aujourd’hui, le Soudan se trouve à un carrefour complexe, et le monde sait que ce qui se passe dans ce pays n’affecte pas seulement le peuple soudanais, mais aussi la sécurité et la stabilité régionales et internationales. Face aux coups d’État répétés et aux conflits armés qui secouent l’État, il est devenu essentiel de clarifier la position de la communauté internationale concernant cette crise. Cette position est claire : le monde ne soutient pas les coups d’État militaires et ne cherche pas à renforcer la domination de la force, mais se tient fermement aux côtés du processus de justice transitionnelle et du transfert civil pacifique, considérés comme la seule voie légitime vers une stabilité durable au Soudan.
La vérité simple que certains cherchent à manipuler ou à ignorer est que la légitimité ne se mesure pas à la force ou à la capacité de contrôler les rues et les camps militaires, mais à l’acceptation internationale et nationale et à la gouvernance selon la loi. Depuis le début de la dernière crise, les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et les États-Unis, ainsi que plusieurs pays arabes et africains, ont souligné que toute autorité issue d’un coup d’État ou imposée par la force ne bénéficierait pas de reconnaissance internationale. Cette position ne se limite pas à des déclarations écrites : elle se traduit dans la réalité par l’isolement politique et diplomatique, et l’arrêt de l’aide économique et au développement en faveur des autorités putschistes, jusqu’au rétablissement du processus démocratique.
L’attachement international à la légitimité des institutions civiles ne vient pas de nulle part ; il reflète simplement une réalité confirmée par l’histoire : aucun État ne peut retrouver sa stabilité s’il est gouverné par les militaires ou si ses institutions sont contrôlées par la force. Le Soudan, qui possède une longue histoire de coups d’État militaires, sait que chaque expérience de gouvernement militaire a laissé derrière elle un vide institutionnel, un effondrement économique et une aggravation des conflits internes. La communauté internationale, en soutenant la justice transitionnelle, comprend que la paix durable ne peut être atteinte qu’en tenant les responsables des violations et crimes contre les civils pour responsables, en indemnisant les victimes et en reconstruisant les institutions de l’État de manière à prévenir la répétition future des coups d’État.
La justice transitionnelle n’est pas une exigence formelle ; elle constitue le fondement de la stabilité réelle. Elle représente un mécanisme de sécurité pour le peuple soudanais et met fin aux abus et violations commis au nom de la force ou de l’influence personnelle. La communauté internationale estime que le contournement ou l’ignorance de la justice entrave tout processus politique sain et ouvre la voie à une spirale de violence continue et à de profondes divisions au sein de la société soudanaise. Ainsi, le soutien international reste conditionné au rétablissement du gouvernement civil et à la reddition de comptes des responsables des violations, permettant au Soudan d’entamer une nouvelle page fondée sur le droit, la citoyenneté et la justice.
Le transfert civil pacifique est la seule voie légitime pour parvenir à une stabilité réelle. Toutes les expériences régionales montrent que les pays qui ont tenté d’imposer la stabilité par la force militaire ont fini par connaître davantage de divisions et de chaos, tandis que ceux qui ont réussi à construire des institutions civiles élues ont atteint une stabilité relative et ouvert la voie au développement et à la réconciliation nationale. C’est pourquoi la communauté internationale soutient toutes les initiatives régionales et internationales visant à former un gouvernement civil de transition au Soudan, garantissant la participation de toutes les parties politiques actives et des différentes composantes sociales, et permettant au peuple soudanais d’exercer librement et démocratiquement son droit de choisir ses dirigeants.
Il est également important de préciser que le soutien international ne signifie pas prendre parti pour un groupe au détriment d’un autre, mais soutenir le peuple soudanais et ses aspirations à une vie digne et sûre. Toutes les déclarations officielles des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne et des États-Unis soulignent que tout soutien politique, humanitaire ou économique est conditionné à l’existence d’une autorité civile représentative de tous, et non d’une autorité militaire gouvernant par la force et exacerbant la division et le chaos. La communauté internationale place ainsi le peuple soudanais au cœur de ses préoccupations, lui offrant la possibilité de retrouver son État et ses institutions, plutôt que de sombrer dans des conflits interminables.
Le message est clair : la stabilité au Soudan ne peut être obtenue que par la légitimité civile, la justice transitionnelle et un gouvernement représentant la volonté du peuple. Toute tentative de contourner ces éléments conduira inévitablement à la poursuite de la crise, augmentera la souffrance des citoyens et freinera les efforts de développement et de réforme. Le Soudan a besoin d’une direction responsable, prenant des décisions éloignées des intérêts personnels et des divisions ethniques ou politiques, reconstruisant l’État sur des bases justes et solides pour garantir une stabilité à long terme.
En fin de compte, le contexte international n’est pas un terrain de manœuvres politiques ou de jeu de force. La communauté internationale observe de près les événements au Soudan et agit selon des principes et des règles garantissant les droits des peuples et la stabilité des États. Soutenir la justice transitionnelle et le transfert civil pacifique n’est pas une ingérence, mais l’affirmation du droit de vivre dignement sous l’autorité de la loi, et non sous la menace des armes.
Le Soudan fait aujourd’hui face à un choix crucial : soit continuer à s’enliser dans une spirale de violence et de coups d’État qui ne mènera qu’à davantage de chaos et de souffrance, soit choisir la voie de la légitimité, de la justice et du transfert civil pacifique, soutenue par la communauté internationale, et mettant le pays sur la voie d’une véritable stabilité. Choisir cette seconde option ne sera pas seulement un choix politique, mais constituera une déclaration mondiale affirmant que le peuple soudanais est capable de restaurer son État et ses institutions et mérite une vie meilleure fondée sur le droit, l’égalité et la justice.
Le message doit être clair pour toutes les parties : pas de stabilité sans légitimité, pas de développement sans gouvernement civil, et pas de paix durable sans justice et réconciliation nationale. La communauté internationale n’est pas un spectateur, mais un partenaire dans le soutien au Soudan, tout en plaçant la responsabilité principale sur les Soudanais eux-mêmes. Le choix n’appartient plus aux autorités militaires ou aux factions armées, mais au peuple qui souhaite voir son pays devenir un État fort, juste et prospère, protégeant les droits de tous et garantissant l’avenir des générations à venir.
Le Soudan a aujourd’hui plus que jamais besoin d’une conscience collective et de se rallier autour d’un seul choix : la justice et le transfert civil pacifique sont la seule garantie de stabilité et de dignité nationale, et ce choix doit revenir au peuple, soutenu sans réserve par la communauté internationale. Toute action s’écartant de cette voie ne conduira qu’à davantage de chaos et de souffrance, ne sera pas reconnue internationalement et ne conférera pas la légitimité qu’apporte la justice et la participation populaire réelle.
