L’offensive décisive du Hezbollah se heurte à des divisions israéliennes
Un camp sécuritaire réclame une frappe écrasante pour éliminer la menace, tandis qu’un autre préconise de maintenir les opérations actuelles afin d’éviter une escalade majeure.
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a révélé vendredi soir l’existence d’un désaccord au sein d’Israël sur le niveau et la nature du recours à la force contre le Hezbollah, dans un contexte d’intensification des frappes aériennes sur le sud du Liban.
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Dans un article intitulé « Le dilemme d’Israël : quand frapper le Hezbollah ? », le quotidien cite des sources militaires anonymes indiquant que l’appareil sécuritaire israélien est divisé entre ceux qui plaident pour une intensification des frappes afin de neutraliser les capacités du parti chiite, et ceux qui privilégient des opérations limitées.
Selon ces sources, une fracture oppose ceux qui veulent conserver le rythme actuel des attaques pour éviter une guerre ouverte et préserver le soutien de la communauté internationale, et ceux qui réclament une frappe décisive visant à éliminer la menace croissante du Hezbollah.
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Le rapport précise que le parti a « renforcé ses efforts ces dernières semaines pour reconstruire son infrastructure militaire et économique après les lourdes pertes subies lors du dernier conflit », une évolution qui inquiète de plus en plus les services de renseignement israéliens.
Ces derniers affirment avoir détecté « des activités d’entraînement, de transfert d’armes et de réhabilitation » de réseaux du Hezbollah dans le sud du Liban, tout en soulignant « l’incapacité de l’État libanais à exercer un contrôle effectif malgré les avertissements répétés d’Israël ». Aucun commentaire n’a été émis de la part des autorités libanaises.
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Sous pression israélo-américaine, le gouvernement libanais avait décidé le 5 août dernier de limiter le port d’armes à l’armée nationale, incluant implicitement le Hezbollah.
La frontière sud connaît désormais un degré de tension inédit, après une période marquée par des affrontements sporadiques depuis le cessez-le-feu de novembre 2024. Cet accord avait mis fin à la guerre déclenchée en octobre 2023 entre Israël et le Hezbollah, transformée en conflit total en septembre 2024, qui avait causé plus de 4 000 morts et plus de 17 000 blessés.
Israël continue d’occuper cinq collines du sud du Liban conquises lors du dernier conflit, ainsi que d’autres zones libanaises occupées depuis plusieurs décennies.
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