Politique

Gouverner Gaza jusqu’en 2027 : les détails du projet de résolution américain au Conseil de sécurité


Dans le cadre de ses efforts visant à établir une administration transitoire à Gaza, les États-Unis ont présenté un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies.

Selon un document officiel obtenu par le site américain Axios, le texte prévoit la création d’une force internationale de sécurité pour Gaza, dotée d’un mandat initial d’au moins deux ans, prolongeable jusqu’à la fin de l’année 2027.

Un mandat étendu sous commandement américain

Le projet de résolution, décrit comme « sensible mais non classifié », confère à la force internationale un mandat large pour sécuriser et administrer la bande de Gaza. Cette force opérerait sous la supervision directe du Conseil de paix pour Gaza, un organe que le président américain Donald Trump a annoncé vouloir présider personnellement.

Le Conseil de paix devrait rester en fonction au moins jusqu’à la fin de 2027, avec la possibilité de prolonger sa mission « selon les besoins ».

Une force d’exécution, non de maintien de la paix

Un responsable américain a précisé à Axios que cette force serait « une force d’exécution », et non une mission de maintien de la paix. Elle disposerait donc de l’autorité nécessaire pour employer « tous les moyens requis » afin de garantir la mise en œuvre de son mandat, y compris le désarmement des groupes armés présents à Gaza, notamment le mouvement Hamas, si celui-ci refuse de remettre volontairement ses armes.

Cette force vise à instaurer la stabilité durant une phase de transition qui coïnciderait avec un retrait progressif des forces israéliennes de certaines zones du territoire, tandis que l’Autorité palestinienne mènerait des réformes en vue d’assurer une gouvernance durable de Gaza.

Les missions de la force internationale

Le projet américain définit les missions principales de la force internationale comme suit :

  • Sécuriser les frontières de Gaza avec Israël et l’Égypte ;
  • Protéger les civils et les corridors humanitaires ;
    • Former une nouvelle police palestinienne en coordination avec la force internationale ;
    • Procéder au désarmement complet et à la destruction des infrastructures militaires dans la bande de Gaza ;
    • Empêcher toute reconstitution de capacités offensives ou terroristes.

    Le texte précise également que la force aura « le pouvoir de prendre toute autre mesure jugée nécessaire pour soutenir l’accord sur Gaza ».

    Une coalition internationale en préparation

    D’après le rapport américain, l’Indonésie, l’Azerbaïdjan, l’Égypte et la Turquie ont manifesté leur volonté de participer à cette mission internationale, qui serait dirigée par un commandement unifié approuvé par l’ONU et le Conseil de paix, en coordination étroite avec Israël et l’Égypte.

    Une administration transitoire sous supervision américaine

    Le projet prévoit également la création d’une administration temporaire à Gaza, chargée de superviser un comité technocratique palestinien « indépendant et non politique », composé de résidents de la bande de Gaza. Ce comité serait responsable de la gestion des services publics et des activités quotidiennes jusqu’à la mise en œuvre complète des réformes palestiniennes.

    Le Conseil de paix superviserait cette structure, déterminerait les priorités de reconstruction et coordonnerait la mobilisation des fonds internationaux nécessaires.

    L’aide humanitaire sous contrôle renforcé

    Le projet stipule que l’aide humanitaire devra être distribuée par des organisations opérant en coordination directe avec le Conseil de paix, parmi lesquelles :

    • Les Nations unies ;
    • Le Comité international de la Croix-Rouge ;
    • Les sociétés du Croissant-Rouge.

    Toute organisation soupçonnée de détourner l’aide de ses objectifs humanitaires serait interdite d’activité à Gaza.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de l’administration Trump pour organiser la période post-guerre à Gaza à travers une combinaison de gestion internationale et de présence militaire, assurant un contrôle sécuritaire strict sur le territoire jusqu’en 2027, voire au-delà si les réformes ou la stabilité attendue ne sont pas atteintes.

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page