Moyen-Orient

Des gens en plein air… Nous avons survécu aux bombardements de la Turquie dans le nord de l’Irak


« Les fragments de nos maisons brisent nos fenêtres et nos meubles par crainte de nos vies, nous nous sommes déplacés ». C’est ainsi qu’un agriculteur irakien résume ce que la Turquie a réalisé en bombardant le nord du pays.

Les bombardements n’ont eu que des effets négatifs sur les voisins et ont coupé les moyens de subsistance des habitants des provinces du nord de l’Irak, sous prétexte de poursuivre le le Parti des travailleurs du Kurdistan, l’ennemi et le but de la Turquie, qui justifie les moyens, même si les habitations de populations innocentes sont sûres.

Yuhanna Khoshafa, maire d’un village frontalier dans la province irakienne de Dahuk, raconte à l’AFP son histoire par téléphone, affirmant qu’il est parti avec ses 120 villageois dans une zone voisine, pour échapper aux bombardements turcs.

Des milliers de déplacés

Yuhanna a également pris avec lui le troupeau de moutons dont il avait 200 têtes et il est parti peu de temps après le début de l’opération militaire turque « Griffe de foudre » le 23 avril à Dohuk.

La famille Yuhanna, dans 300 familles des villages d’Amedi, a été évacuée sous le feu des bombardements turcs, et le Ministère iraquien de l’immigration, qui a confirmé jeudi dernier que près de 1 500 personnes avaient quitté leur domicile depuis le début de la derniere opération.

D’autres ont été déplacés auparavant; Il aspire à retourner chez lui il y a trois ans; Burki Islam, qui a quitté son village Sinci à Shiladze après avoir bombardé leur ferme et tué son frère en 2017, a comparu lors d’une opération turque en cours depuis 1992, visant le Parti des travailleurs du Kurdistan.

Cependant, la perspective de retour a diminué avec l’incendie des terres agricoles à la suite des bombardements continus et l’incapacité du gouvernement kurde ou irakien à verser des compensations.

Cependant, la perspective de retour a diminué avec la combustion des terres agricoles due à la poursuite des bombardements et l’incapacité du gouvernement kurde ou irakien à payer des compensations.

Un témoin de la famille d’Erdoğan

Le directeur du programme turc au Centre d’études sur la « défense de la démocratie » et l’ancien parlementaire turc du parti républicain du peuple, Aykan Erdemir, explique comment le président turc Recep Tayyip Erdoğan a mené la bataille dans le nord de l’Irak.

Le politicien turc dit qu’Erdoğan veut déplacer l’affrontement avec le Parti des travailleurs du Kurdistan de la Turquie vers un territoire contrôlé par le Parti des travailleurs en Irak ou qui passe en Turquie.

La Turquie, en particulier dans ses attaques contre le parti qui se révolte contre lui depuis 1984, utilise des avions de chasse, qui arrivent également dans la région de Sinjar, au sud de Dohuk, près de la frontière avec la Syrie, ce qui a empêché le retour de milliers de yézidis déplacés qui ont été déplacés en raison des pratiques de l’Etat islamique entre 2014 et 2017, vers leurs foyers.

Depuis avril, quatre civils ont été blessés à Dohuk, et trois autres ont été tués par des bombardements à l’extérieur d’un camp de réfugiés en dehors du Kurdistan.

Entêtement sans dissuasion

Après le bombardement du camp de Makhmour, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré avec intransigeance : « L’administration de Bagdad dit qu’elle va nettoyer la zone… Nous disons d’accord. Mais nous continuerons notre lutte jusqu’à ce que le dernier terroriste soit contrôlé.

Akar suit Erdoğan en violent délibérément la souveraineté de l’Iraq; Après le début de l’opération contre le camp de Makhmour, le Président turc s’est engagé à  »mettre fin à la menace terroriste » le long de notre frontière méridionale », dit-il.

Il y a environ deux mois, le ministre de la Défense d’Erdoğan a effectué une visite inopinée dans une base militaire turque dans le nord de l’Irak, dont des dizaines, en plus des points d’observation, sont désormais adjacentes aux villages frontaliers.

Crime environnemental

Bien que Bagdad ait convoqué à plusieurs reprises l’Ambassadeur de Turquie pour protester, les opérations n’ont pas cessé et ont causé la combustion d’environ 20 kilomètres carrés de forêts à Dohuk, selon une déclaration de la Direction des forêts et des pâturages de la province, soit environ 2,5 % de la superficie forestière de l’Iraq.

Ce comportement a été qualifié par le Président iraquien Barham Salih de  »pratiques inhumaines et atteintes à l’environnement ».

L’agence FrancePress parle du député du Parlement du Kurdistan, Rivink Mohammed, qui est un villageois de la frontière d’Amedi, et affirme que  » l’armée turque a mené sa dernière offensive de 10 kilomètres dans certaines régions, 15 kilomètres et 20 kilomètres dans d’autres régions ».

Changement de style

Le député de l’opposition au Parlement du Kurdistan Ali Saleh explique l’évolution du procédé d’incursion turc en Irak : «Avant cette attaque, les forces turques entraient sur le territoire à partir des points de passage officiels», mais depuis le début de l’attaque, «les forces turques créent des routes et des couloirs d’accès direct au territoire sans passer par des voies internationalement reconnues».

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