Source : le Hamas renonce à gouverner Gaza et ne participera pas à la phase transitoire

Une source au sein du mouvement Hamas, proche de la délégation chargée des négociations, a confirmé que le mouvement ne participera pas à la gestion de la bande de Gaza durant la période de transition qui suivra la guerre avec Israël.
Cette déclaration marque une reconnaissance officielle du retrait du Hamas de l’administration du territoire qu’il dirigeait depuis près de dix-sept ans.
La source, s’exprimant sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité du dossier, a déclaré à l’Agence France-Presse : « La question du gouvernement de Gaza est désormais close pour le Hamas ; le mouvement ne participera en aucune manière à la phase transitoire. »
Elle a ajouté que « le Hamas s’est retiré du pouvoir dans la bande de Gaza, mais demeure un acteur essentiel du tissu national palestinien ».
Selon la même source, « le Hamas a accepté une trêve de longue durée, au cours de laquelle aucune arme ne sera utilisée, sauf en cas d’agression israélienne contre Gaza ».
Un dirigeant du mouvement avait cependant indiqué précédemment à l’AFP qu’un désarmement total du Hamas « n’était pas envisageable ».
Un “Conseil de la paix” pour superviser la transition
Outre le cessez-le-feu et la libération des otages, le plan Trump en vingt points prévoit que les affaires courantes de Gaza soient confiées à un comité palestinien composé de technocrates, placé sous la supervision d’un « Conseil de la paix » présidé par Donald Trump et comprenant l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Le Hamas n’aurait ainsi aucun rôle dans la gouvernance du territoire.
La source a précisé : « Nous avons demandé à la partie égyptienne de convoquer une réunion avant la fin de la semaine prochaine afin de finaliser la question du comité administratif. Les noms sont presque tous prêts. »
Elle a ajouté que « le Hamas, avec les autres factions, a proposé quarante noms. Aucun veto n’a été opposé à ces candidats, et aucun d’entre eux n’appartient au mouvement Hamas ».
Cette position intervient quelques jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à la suite d’une guerre dévastatrice qui a duré plusieurs mois, causant des dizaines de milliers de morts et de blessés, ainsi qu’une destruction massive des infrastructures et des zones résidentielles.