Le roi Mohammed VI appelle à accélérer le rythme des réformes en réponse aux aspirations de la jeunesse

Dans un discours salué comme une illustration de la politique de proximité et d’écoute, le roi Mohammed VI a appelé, ce vendredi, à accélérer la cadence des réformes visant à créer des emplois pour les jeunes et à améliorer la qualité des services publics, tout en accordant une attention particulière aux régions les plus vulnérables et en réaffirmant la défense des causes nationales et des intérêts des citoyens.

Cette initiative, prononcée à l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, témoigne de la volonté du souverain d’interagir avec les attentes de toutes les composantes de la société, en particulier la jeunesse, qu’il considère comme un levier essentiel du développement et un pilier central de l’avenir du Royaume.

Le discours royal intervient une semaine après des manifestations menées par de jeunes Marocains réclamant des réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Le gouvernement a réagi favorablement à ces revendications et a annoncé sa disposition au dialogue, traduisant — selon les observateurs — une cohérence entre l’action de l’institution monarchique et celle du gouvernement dans la poursuite de réformes attentives aux besoins populaires.

Le roi Mohammed VI a souligné que la justice sociale et la réduction des disparités territoriales ne sont pas des slogans éphémères, mais des orientations stratégiques et des enjeux déterminants devant guider les politiques publiques à tous les niveaux. Il a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la nouvelle génération de programmes de développement territorial, fondés sur une logique de “gagnant-gagnant” entre les zones urbaines et rurales, afin d’assurer une répartition équilibrée des opportunités et des richesses.

Le souverain a également mis en avant l’importance de promouvoir les initiatives locales et les petites entreprises, d’élargir les perspectives d’emploi pour les jeunes et d’améliorer les secteurs de l’éducation et de la santé, ainsi que les infrastructures territoriales, considérées comme les piliers de tout développement durable.

Dans le même esprit, le roi a mis en garde contre les pratiques inefficaces qui gaspillent le temps et les ressources, appelant à renforcer l’efficacité et le rendement de l’investissement public. Il a affirmé que l’atteinte de la justice sociale et territoriale requiert une mobilisation nationale collective et une participation active de tous les acteurs publics et privés.

Le discours royal porte un message clair : le développement doit être inclusif et équitable, afin d’éviter que le Maroc ne devienne un pays “à deux vitesses”, mais demeure une nation unie, où chaque citoyen bénéficie des fruits de la croissance, quelle que soit sa région.

Ces orientations interviennent dans un contexte marqué par l’émergence d’un nouveau mouvement de jeunesse baptisé “Génération Z 212”, qui, depuis le 27 septembre, réclame des réformes dans les domaines de la santé et de l’éducation ainsi qu’une lutte plus ferme contre la corruption. Bien que le mouvement ait suspendu temporairement ses manifestations après l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement, il a repris ses mobilisations à la veille du discours royal.

Le roi Mohammed VI a exhorté les autorités à accorder une attention particulière aux zones les plus fragiles — notamment les régions montagneuses et les oasis —, afin d’adapter les politiques publiques à leurs spécificités et de renforcer leur intégration dans la dynamique économique nationale.

Ce discours marque un tournant, passant de la phase de l’écoute à celle de l’action. Le souverain oriente ainsi le Parlement et le gouvernement vers une approche réformiste globale, visant à traiter les causes profondes des tensions sociales, dans un équilibre entre développement économique et justice sociale.

Cette orientation confirme une fois encore que le roi Mohammed VI demeure fidèle à une démarche réformiste constructive, guidée par une vision claire : créer des emplois, encourager l’investissement productif et valoriser les compétences

nationales, en plaçant le citoyen — et en particulier la jeunesse — au cœur du projet de développement du Royaume.