De l’étincelle à l’accord : les étapes clés de la guerre de Gaza sur deux ans

À Gaza, la guerre a connu de multiples chapitres depuis son déclenchement initial, marquée par des tournants majeurs tout au long de deux années d’un conflit dévastateur.
Du raid surprise mené par le mouvement Hamas le 7 octobre 2023, aux vastes opérations militaires israéliennes, en passant par les trêves temporaires et les échanges d’otages, jusqu’à l’annonce récente d’un accord de cessez-le-feu, le conflit a été ponctué d’événements décisifs.
Ces développements successifs ont constitué des points de bascule dans un affrontement qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de Palestiniens et profondément transformé le visage de la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus depuis des années.
Voici les principales étapes de cette guerre :
L’attaque du Hamas
Le 7 octobre 2023, plusieurs centaines de combattants du Hamas ont lancé une attaque coordonnée contre le sud d’Israël, faisant environ 1 200 morts selon les chiffres officiels israéliens.
Le mouvement a également emmené vers Gaza 251 otages ; l’armée israélienne affirme que 47 d’entre eux sont toujours détenus, tandis qu’au moins 25 ont péri depuis leur capture.
L’offensive terrestre
À la suite de cette attaque, Israël a commencé à bombarder massivement la bande de Gaza et à lui imposer un blocus total.
Le 13 octobre, les autorités israéliennes ont ordonné aux civils du nord du territoire de se déplacer vers le sud.
D’après les Nations unies, presque l’ensemble des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés au cours du conflit.
Le 27 octobre 2023, Israël a lancé une vaste offensive terrestre contre le territoire.
Trêve et échanges d’otages
Le 24 novembre 2023, une trêve d’une semaine est entrée en vigueur, permettant la libération de 105 otages israéliens en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Lorsque les combats ont repris, le 4 décembre, les chars israéliens ont pénétré dans le sud de la bande de Gaza.
La Cour pénale internationale vise Netanyahou
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense de l’époque Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas, Mohammed Deif, tué plus tard dans un bombardement israélien.
Deuxième trêve
Le 19 janvier 2025, une deuxième trêve est entrée en vigueur sous la pression de Donald Trump, à la veille de son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat.
Des centaines de milliers de Palestiniens ont alors pu regagner le nord de Gaza.
Durant la première phase de cette trêve, qui a pris fin le 1ᵉʳ mars, 33 otages — dont huit décédés — ont été libérés en échange d’environ 1 800 prisonniers palestiniens.
Israël a également autorisé l’entrée de davantage d’aide humanitaire avant de suspendre de nouveau les livraisons le 2 mars.
Le 18 mars, l’armée israélienne a repris son offensive, mettant fin aux étapes suivantes du plan Trump.
Intensification des opérations israéliennes
Cinq jours après la libération par le Hamas d’un otage israélo-américain, le 12 mai 2025, Israël a intensifié ses opérations militaires.
Le 22 août, les Nations unies ont annoncé que la famine se propageait dans certaines zones de la bande de Gaza.
La famine
En août, des experts partenaires de l’ONU ont confirmé la présence d’une famine dans une partie du territoire, une affirmation rejetée par Israël, qui a accusé le Hamas de détourner l’aide humanitaire.
L’assaut sur la ville de Gaza
À la mi-septembre 2025, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre contre la ville de Gaza, bénéficiant d’un « soutien ferme » de Washington en vue d’éliminer le Hamas.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, la guerre a fait plus de 67 000 morts palestiniens.
Accusation de génocide
Au moment de cette offensive, une commission d’enquête indépendante mandatée par les Nations unies a accusé Israël, pour la première fois, de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, dans le but de « détruire » la population palestinienne. Elle a tenu Benyamin Netanyahou et plusieurs responsables israéliens pour directement responsables.
L’annonce de l’accord
Le 8 octobre 2025, le président Donald Trump a annoncé qu’Israël et le Hamas étaient parvenus à un accord sur la première phase de son plan visant à mettre fin à la guerre, présenté la semaine précédente en présence de Netanyahou à la Maison-Blanche.
L’accord prévoit la libération des otages contre environ 2 000 prisonniers palestiniens, l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et le retrait progressif de l’armée israélienne vers une ligne convenue à l’avance à l’intérieur du territoire.