Gaza sous le feu de l’attente… Un croissant de trêve à l’horizon ?

Malgré leur souffrance, le simple espoir de retrouver un jour ce sentiment lointain de sécurité donne aux habitants de Gaza une raison d’espérer au cœur d’une tragédie qui réduit l’espoir à son minimum.
Dans l’enclave assiégée, la vie n’offre guère de répit : celui qui échappe aux bombardements risque de succomber à la faim, et celui qui survit à la faim peut mourir de chagrin et de détresse. La mort y est omniprésente, inévitable, sans véritable alternative à la vie. Pourtant, ceux qui restent s’accrochent à la moindre proposition et frappent à chaque porte susceptible de porter la nouvelle d’un cessez-le-feu.
Dernièrement, l’ancien président américain Donald Trump a présenté un plan prévoyant un arrêt immédiat de la guerre dans la bande de Gaza dès que les deux parties y consentiraient, suivi de la libération de tous les otages détenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens en Israël.
Ce plan en 20 points inclut notamment le désarmement du Hamas, le départ de ses combattants vers d’autres pays et l’administration de Gaza par un comité palestinien de technocrates et d’experts internationaux, sous la supervision d’un conseil présidé par Trump lui-même et comprenant, entre autres, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.
Le Hamas a déclaré étudier le projet. Vendredi, un dirigeant du mouvement a confié à l’AFP que l’organisation « avait besoin de temps » pour examiner la proposition de Trump, soutenue par le Premier ministre israélien. Trump a donné au Hamas « trois à quatre jours » pour accepter un plan qu’il présente comme destiné à mettre fin à la guerre.
Malgré ce soutien, de nombreux observateurs estiment que le texte contient des « lacunes », dont celle permettant à Israël de décider elle-même du moment où elle se retirera totalement de Gaza.
Israël et le Hamas avaient accepté un cessez-le-feu le 19 janvier dernier, dernier jour du mandat du président sortant Joe Biden, avec l’appui du nouvel émissaire spécial de Trump, Steve Witkoff. Mais en mars, Israël a repris ses opérations militaires massives dans Gaza, entraînant une crise humanitaire telle que l’ONU a déclaré la famine dans certaines zones du territoire.
Une tragédie qui se poursuit
Jeudi, au moins 52 Palestiniens ont été tués, dont un employé de Médecins sans frontières, dans plusieurs frappes israéliennes sur Gaza, selon la Défense civile et des sources médicales. Parmi les victimes, 28 corps ont été acheminés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, 14 à des hôpitaux du centre du territoire et 10 à Gaza-Ville.
À Khan Younès, 14 personnes qui attendaient une aide humanitaire près des centres de distribution de Tineh et Moraj ont péri. Dix autres, dont un père et ses quatre
Gaza sous le feu de l’attente… Un croissant de trêve à l’horizon ?
Malgré leur souffrance, le simple espoir de retrouver un jour ce sentiment lointain de sécurité donne aux habitants de Gaza une raison d’espérer au cœur d’une tragédie qui réduit l’espoir à son minimum.
Dans l’enclave assiégée, la vie n’offre guère de répit : celui qui échappe aux bombardements risque de succomber à la faim, et celui qui survit à la faim peut mourir de chagrin et de détresse. La mort y est omniprésente, inévitable, sans véritable alternative à la vie. Pourtant, ceux qui restent s’accrochent à la moindre proposition et frappent à chaque porte susceptible de porter la nouvelle d’un cessez-le-feu.
Dernièrement, l’ancien président américain Donald Trump a présenté un plan prévoyant un arrêt immédiat de la guerre dans la bande de Gaza dès que les deux parties y consentiraient, suivi de la libération de tous les otages détenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens en Israël.
Ce plan en 20 points inclut notamment le désarmement du Hamas, le départ de ses combattants vers d’autres pays et l’administration de Gaza par un comité palestinien de technocrates et d’experts internationaux, sous la supervision d’un conseil présidé par Trump lui-même et comprenant, entre autres, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.
Le Hamas a déclaré étudier le projet. Vendredi, un dirigeant du mouvement a confié à l’AFP que l’organisation « avait besoin de temps » pour examiner la proposition de Trump, soutenue par le Premier ministre israélien. Trump a donné au Hamas « trois à quatre jours » pour accepter un plan qu’il présente comme destiné à mettre fin à la guerre.
Malgré ce soutien, de nombreux observateurs estiment que le texte contient des « lacunes », dont celle permettant à Israël de décider elle-même du moment où elle se retirera totalement de Gaza.
Israël et le Hamas avaient accepté un cessez-le-feu le 19 janvier dernier, dernier jour du mandat du président sortant Joe Biden, avec l’appui du nouvel émissaire spécial de Trump, Steve Witkoff. Mais en mars, Israël a repris ses opérations militaires massives dans Gaza, entraînant une crise humanitaire telle que l’ONU a déclaré la famine dans certaines zones du territoire.
Une tragédie qui se poursuit
Jeudi, au moins 52 Palestiniens ont été tués, dont un employé de Médecins sans frontières, dans plusieurs frappes israéliennes sur Gaza, selon la Défense civile et des sources médicales. Parmi les victimes, 28 corps ont été acheminés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, 14 à des hôpitaux du centre du territoire et 10 à Gaza-Ville.
À Khan Younès, 14 personnes qui attendaient une aide humanitaire près des centres de distribution de Tineh et Moraj ont péri. Dix autres, dont un père et ses quatre enfants, ont été tuées dans une frappe contre une cuisine caritative à Qarara, dans la zone de Mawasi.
Le conflit a éclaté après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël, qui a fait 1 219 morts, majoritairement des civils selon des données officielles israéliennes recueillies par l’AFP. En réponse, l’offensive israélienne sur Gaza a causé la mort de 66 225 Palestiniens, majoritairement des civils, d’après des chiffres fournis par le Hamas.
Pas de rôle pour le Hamas
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aaty, a affirmé que le Hamas n’aurait « aucun rôle » dans l’avenir de Gaza, alors que son pays joue les médiateurs entre Israël et le mouvement palestinien.
Lors d’une conférence organisée à Paris par l’Institut français des relations internationales, il a déclaré : « Il y a un accord total entre nous, Arabes et musulmans, et même au sein du Hamas : ils savent parfaitement qu’ils n’ont plus de rôle à jouer. C’est un fait. » Il a ajouté : « Ne donnons à personne le prétexte d’utiliser le Hamas comme justification à ces massacres absurdes contre les civils. »
enfants, ont été tuées dans une frappe contre une cuisine caritative à Qarara, dans la zone de Mawasi.
Le conflit a éclaté après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 contre le sud d’Israël, qui a fait 1 219 morts, majoritairement des civils selon des données officielles israéliennes recueillies par l’AFP. En réponse, l’offensive israélienne sur Gaza a causé la mort de 66 225 Palestiniens, majoritairement des civils, d’après des chiffres fournis par le Hamas.
Pas de rôle pour le Hamas
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aaty, a affirmé que le Hamas n’aurait « aucun rôle » dans l’avenir de Gaza, alors que son pays joue les médiateurs entre Israël et le mouvement palestinien.
Lors d’une conférence organisée à Paris par l’Institut français des relations internationales, il a déclaré : « Il y a un accord total entre nous, Arabes et musulmans, et même au sein du Hamas : ils savent parfaitement qu’ils n’ont plus de rôle à jouer. C’est un fait. » Il a ajouté : « Ne donnons à personne le prétexte d’utiliser le Hamas comme justification à ces massacres absurdes contre les civils. »
éternellement. (…) Par la grâce de Dieu, viendra un moment de joie qui nous fera oublier nos peines. »
Mais Najwa Muslim (29 ans), réfugiée de Gaza-Ville à Zawaida, avoue : « Je n’ai pas seulement perdu espoir dans l’accord, mais dans la vie elle-même. Nous sommes tous prisonniers sous le feu et l’impuissance. »