Interception de la Flottille de la Liberté par Israël : vague de colère internationale, grèves et expulsions diplomatiques

L’interception par Israël de la Flottille de la Liberté à destination de Gaza a déclenché une vague de condamnations et de réactions internationales. Les positions ont varié entre dénonciations virulentes, manifestations massives, grèves et décisions diplomatiques de grande envergure, tandis que l’Union européenne et plusieurs organismes internationaux ont exprimé une inquiétude profonde.
De nombreux observateurs ont qualifié cette opération d’« atteinte flagrante au droit international » et d’« attaque contre des civils et des militants pacifiques », tandis que Tel-Aviv a défendu l’action en la présentant comme une « mesure sécuritaire préventive » menée de manière sûre.
Les organisateurs de l’expédition humanitaire ont affirmé mercredi soir que plusieurs navires avaient été arraisonnés par la marine israélienne dans les eaux internationales, parmi lesquels les bateaux Alma et Sirius. Les autorités israéliennes ont confirmé avoir pris le contrôle de six grands navires du convoi et arrêté notamment l’activiste suédoise Greta Thunberg, figure mondiale de la lutte pour le climat.
En Italie, la nouvelle a provoqué une réaction immédiate. La principale centrale syndicale, la CGIL, a appelé à une grève générale en solidarité avec les passagers de la flottille, dénonçant une attaque contre des civils, dont des ressortissants italiens. Des manifestations nocturnes ont éclaté à Naples, Rome et Gênes, entraînant des perturbations dans les transports, tandis que des dockers annonçaient la fermeture de ports stratégiques.
La Turquie a qualifié l’opération d’« acte terroriste », accusant Israël de mettre en danger la vie de civils innocents et d’enfreindre gravement le droit international. Ankara a exigé la libération immédiate de ses ressortissants et prévenu que cet épisode risquait de compromettre les efforts visant à un cessez-le-feu à Gaza.
En Colombie, le président Gustavo Petro a ordonné l’expulsion des derniers diplomates israéliens présents dans le pays, dénonçant une « crime international ». Il a également annoncé la résiliation immédiate de l’accord de libre-échange avec Israël, en réaffirmant la protection des droits et de la sécurité de ses citoyens à l’étranger.
De son côté, le mouvement Hamas a condamné l’interception en parlant d’« acte de piraterie et de terrorisme maritime contre des civils sans défense ».
La Flottille de la Liberté, partie début septembre d’Espagne, rassemble plus de 40 navires transportant près de 500 militants issus de plus de 40 pays, parmi lesquels des parlementaires, des journalistes, des avocats et des figures de la société civile. Elle acheminait de l’aide humanitaire, notamment du lait maternisé, des denrées alimentaires et des médicaments, en vue de briser le blocus imposé sur Gaza