Analyste politique palestinien : malgré leur importance, les convois humanitaires ne suffisent pas à couvrir les besoins de Gaza

La trente-septième caravane d’aide humanitaire a pris la route ce lundi vers le poste-frontière de Rafah en préparation de son entrée dans la bande de Gaza, dans le cadre des efforts continus visant à garantir l’acheminement d’une aide d’urgence aux civils palestiniens touchés par l’offensive en cours.

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Selon des sources humanitaires, le convoi comprend des dizaines de camions chargés de denrées alimentaires, de médicaments, de fournitures médicales essentielles, ainsi que d’équipements d’hébergement et de produits de première nécessité pour les femmes et les enfants.

Cette livraison s’inscrit dans la continuité d’une série de convois organisés régulièrement depuis le début de la crise, afin d’atténuer l’impact d’une situation humanitaire sans précédent dans l’enclave.

Les mêmes sources ont indiqué que la préparation de cette caravane s’est faite en coordination avec des organisations humanitaires internationales, afin de s’assurer que l’aide parvienne aux civils qui en ont le plus besoin, alors que Gaza souffre d’une pénurie sévère de nourriture, de médicaments et d’une quasi-absence de services essentiels.

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Le départ de ce 37ᵉ convoi intervient au moment où se poursuivent les démarches diplomatiques pour augmenter le volume de l’aide autorisée à entrer dans la bande de Gaza. Les estimations des Nations unies indiquent qu’environ deux millions de personnes nécessitent un soutien humanitaire urgent.

Les habitants de Gaza attendent avec espoir l’arrivée de cette nouvelle aide, espérant qu’elle contribuera à couvrir une partie de leurs besoins croissants, notamment face à l’augmentation du nombre de déplacés et à la dégradation de la situation dans les hôpitaux et centres d’accueil.

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L’analyste politique palestinien Dr Samer Al-Aloul a souligné que l’acheminement de cette trente-septième caravane représente une étape importante dans les conditions difficiles actuelles. Toutefois, il a insisté sur le fait que le volume de ces convois reste limité par rapport à l’ampleur de la catastrophe humanitaire.

Il a précisé que l’entrée sporadique d’aide ne couvre pas les besoins quotidiens de deux millions de personnes, surtout en raison de la dégradation sanitaire, de la pénurie de médicaments et de la faible capacité d’accueil des hôpitaux.

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Al-Aloul a ajouté que, bien que la nouvelle cargaison de vivres, de médicaments et de matériel de secours fasse partie des efforts régionaux et internationaux pour soutenir les civils, la situation sur le terrain exige un accroissement considérable du volume et de la fréquence de l’aide.

Il a également affirmé que la poursuite de l’offensive et du blocus rend toute aide humanitaire temporaire et d’un impact limité, l’aide ne pouvant être dissociée des efforts politiques visant à instaurer un cessez-le-feu et à ouvrir durablement des couloirs sécurisés.

Enfin, il a conclu en déclarant que si ce 37ᵉ convoi illustre la solidarité des pays et organisations donateurs, il met aussi en lumière les insuffisances de la communauté internationale à faire pression pour lever le siège et garantir un flux régulier et durable d’approvisionnements, dans le respect de la dignité des Palestiniens et de leur droit à un minimum vital.

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