Politique

Les talibans pakistanais frappent de nouveau : 12 soldats tués dans une embuscade à l’aube


Douze soldats pakistanais ont été tués ce samedi dans une embuscade tendue par des combattants de la mouvance Taliban Pakistan, dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec l’Afghanistan.

Selon des responsables de l’administration locale et des services de sécurité cités par l’Agence France-Presse, « aux environs de 4 heures du matin, des assaillants embusqués de part et d’autre de la route ont ouvert le feu à l’arme lourde sur un convoi de l’armée et des gardes-frontières, tuant douze membres des forces de sécurité ».

Un haut responsable sécuritaire dans la région a confirmé ce bilan, précisant que les assaillants se sont emparés des armes transportées par le convoi.

Le mouvement Taliban Pakistan a revendiqué « une attaque hautement complexe » qui a permis de « s’emparer de dix mitrailleuses et d’un drone ».

Le 4 septembre dernier, deux gardes-frontières pakistanais avaient été tués dans des échanges de tirs avec des combattants talibans pakistanais dans l’ouest du pays, près de la frontière afghane. À ce moment-là, les forces effectuaient une patrouille dans le nord de la province de Khyber Pakhtunkhwa, après avoir été alertées par des habitants de l’apparition de graffitis portant l’acronyme du mouvement Taliban Pakistan (« TTP »), a rapporté un haut fonctionnaire local de Swat à l’AFP.

Islamabad accuse régulièrement Kaboul de ne pas expulser les insurgés qui utilisent le territoire afghan pour mener des attaques contre le Pakistan, une accusation que les autorités afghanes rejettent systématiquement.

Depuis le 1er janvier dernier, plusieurs centaines de personnes, en majorité des membres des forces de sécurité, ont péri dans des violences menées par des groupes armés hostiles à l’État dans les provinces du Khyber Pakhtunkhwa et du Baloutchistan, selon un décompte de l’AFP.

L’année 2024 s’annonce comme la plus meurtrière depuis près d’une décennie au Pakistan, avec plus de 1 600 victimes recensées, dont près de la moitié appartenant aux rangs de l’armée et de la police, d’après le Centre de recherche et d’études sécuritaires d’Islamabad.

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