Politique

Un second navire de la Caravane de la Résilience visé par une attaque présumée de drone


La « Caravane de la Résilience » a annoncé qu’un second navire de sa flotte mondiale, destiné à briser le blocus de Gaza, aurait été la cible d’une attaque israélienne présumée dans le port de Sidi Bou Saïd, près de Tunis. Cette déclaration ravive les doutes concernant la version officielle d’un simple incident ayant touché un premier bateau espagnol un jour plus tôt dans le même port.

Dans un communiqué diffusé mardi soir sur sa page Facebook, l’organisation a affirmé : « Nous suspectons une attaque sioniste contre le navire Alma, le deuxième plus grand bâtiment de la flotte de la Résilience, actuellement amarré près du port de Sidi Bou Saïd », précisant qu’aucun blessé n’était à déplorer parmi les militants présents à bord. Elle a ajouté : « Nous poursuivons notre route vers Gaza et aucune agression lâche et perfide ne nous intimidera ».

Ce nouvel incident intervient après qu’une embarcation espagnole, également engagée dans cette initiative, a été endommagée lundi soir. Le collectif avait alors accusé un drone israélien d’avoir visé le navire, tandis que les autorités tunisiennes avaient démenti tout acte hostile, évoquant un simple départ de feu sur des gilets de sauvetage rapidement maîtrisé, sans pertes humaines ni dégâts matériels significatifs.

Mardi, Wael Nawar, membre du comité de pilotage de la « Caravane de la Résilience maghrébine », a confirmé que le départ collectif de la flotte vers Gaza était prévu pour mercredi à 16h (heure de Tunis), depuis le port de Sidi Bou Saïd.

Dimanche déjà, une vingtaine de bateaux venus d’Espagne avaient accosté en Tunisie en préparation de leur traversée vers Gaza. Ce convoi, parti de Barcelone fin août, a été rejoint par une seconde flotte partie de Gênes le 1er septembre. Une troisième vague de navires doit également quitter Tunis pour converger vers la bande de Gaza.

L’ensemble de la mission réunit plusieurs organisations, dont la « Freedom Flotilla », le « Mouvement mondial pour Gaza », la « Caravane de la Résilience » et l’association malaisienne « Nusantara Resilience ». Le projet mobilise des centaines de militants issus de plus de 40 pays.

Israël a par le passé intercepté et saisi des navires individuels tentant de forcer le blocus, procédant à l’expulsion de leurs passagers. Mais c’est la première fois qu’un si grand nombre de bateaux entreprend ensemble une telle traversée.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, avec l’appui des États-Unis. Celle-ci se traduit par des bombardements massifs, des déplacements forcés, une famine organisée et des dizaines de milliers de morts et de blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les chiffres récents évoquent 64 605 morts et 163 319 blessés, en plus de centaines de milliers de déplacés et d’une crise humanitaire sans précédent.

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