Les Frères musulmans à l’étranger : échec politique et tentatives d’influence limitées

Depuis la destitution du régime des Frères musulmans en Égypte en 2013, l’organisation n’a cessé de chercher à se réintroduire dans la scène politique. Toutefois, toutes ses initiatives se sont soldées par des échecs, en raison d’une prise de conscience accrue au sein de la société égyptienne qui a rejeté son discours et ses méthodes désormais dépassées.
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Selon un rapport publié par le site égyptien Al-Bawaba News, le mouvement a déplacé une partie de ses activités vers l’étranger, exploitant ses membres en fuite et bénéficiant du soutien de certaines plateformes médiatiques financées par des puissances régionales. Leur objectif principal est de ternir l’image de l’Égypte sur la scène internationale, notamment dans des capitales européennes telles que Londres, Paris ou Berlin.
Parmi les principaux outils utilisés figurent l’organisation de manifestations devant les ambassades égyptiennes. La confrérie met en avant ces actions à travers ses chaînes et ses pages en ligne afin de donner l’illusion d’une opposition populaire massive contre l’État égyptien.
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Cependant, la réalité est bien différente. Ces rassemblements ne réunissent souvent que quelques dizaines de personnes, dont la participation est motivée par des compensations financières ou des promesses de régularisation administrative. Cette situation réduit considérablement leur crédibilité aux yeux de l’opinion publique internationale.
L’observation de ces manifestations révèle la répétition des mêmes visages et slogans, ainsi que la faible participation, ce qui les fait apparaître comme des mises en scène symboliques sans véritable portée politique. Plusieurs rapports d’organismes de sécurité européens confirment que la majorité des communautés égyptiennes vivant à l’étranger refusent d’y prendre part, conscientes de leur caractère artificiel et de leurs objectifs dissimulés.
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Certains correspondants occidentaux ont même décrit ces initiatives comme de simples « gestes symboliques » d’un mouvement ayant perdu son influence sur ses partisans traditionnels. En effet, les Frères musulmans n’offrent ni projet alternatif ni vision politique susceptible de rallier un soutien populaire. Leur action se limite à recycler un discours hostile à l’État égyptien, reposant sur des notions telles que la « légitimité » ou le « coup d’État », qui ont depuis longtemps perdu leur attrait.
Dans certains cas, ces actions ont dépassé le cadre de la protestation pacifique, aboutissant à des tentatives d’agression contre des ambassades ou à la perturbation de leurs activités. Ces dérives constituent des violations des conventions diplomatiques et ont conduit plusieurs pays européens à reconsidérer l’octroi d’autorisations de manifestations de la confrérie à proximité des missions diplomatiques égyptiennes, en raison du risque sécuritaire potentiel.
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Face à ces campagnes, la diplomatie égyptienne a maintenu un discours fondé sur le droit et les faits. Elle a réaffirmé son respect pour la liberté d’expression pacifique tout en soulignant la nécessité de distinguer entre celle-ci et les activités hostiles visant à saper la stabilité de l’État. Elle a également appelé les pays hôtes à honorer leurs engagements internationaux relatifs à la protection des représentations diplomatiques.