L’Ukraine face à une tempête défavorable : frappe meurtrière à Kherson

Malgré l’élan diplomatique lié aux efforts de paix, la guerre en Ukraine reste vive, marquée par des frappes réciproques et des pertes humaines quotidiennes.
Un bombardement d’artillerie russe sur Kherson a causé la mort d’une femme âgée et fait deux blessés, selon les autorités de cette ville du sud de l’Ukraine.
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Le procureur général a indiqué dans une publication sur Facebook que, d’après les premières investigations, l’armée russe avait visé Kherson aux alentours de 4 h 45 du matin (2 h 45 GMT) avec des tirs d’artillerie.
L’attaque a provoqué la mort d’une femme de 81 ans et blessé un autre civil transporté à l’hôpital.
De son côté, l’administration militaire de la région de Kherson a rapporté qu’un homme de 56 ans avait été blessé lors d’une frappe de drone sur le centre-ville.
L’armée russe, qui occupe environ 20 % du territoire ukrainien dans l’est et le sud, a accéléré ses offensives ces derniers mois.
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Percée russe dans le Dnipropetrovsk
Hier, Kiev a reconnu pour la première fois que l’armée russe avait pénétré dans la région de Dnipropetrovsk, jusque-là relativement épargnée par les combats intenses.
« Oui, ils sont entrés et les combats se poursuivent », a déclaré à l’Agence France-Presse Viktor Brigubov, porte-parole du groupe de forces opérationnelles stratégiques de Dnipro.
Néanmoins, l’armée ukrainienne dément les affirmations de Moscou selon lesquelles elle aurait pris totalement le contrôle des villages de Zaporijske et Novogorivka.
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La Russie avait déjà indiqué en juillet que ses troupes progressaient dans cette zone, sans annoncer officiellement de conquête, mais avait confirmé la prise de certaines localités.
Le centre de surveillance des combats « Deep State », proche de l’armée ukrainienne, a rapporté mardi que les forces russes occupaient effectivement ces secteurs. Selon cette source, Moscou renforce ses positions et mobilise de l’infanterie pour poursuivre son avancée.
La région de Dnipropetrovsk ne fait pas partie des cinq territoires — Donetsk, Kherson, Louhansk, Zaporijjia et la Crimée — dont la Russie a proclamé l’annexion.
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Un statu quo incertain
Cette première reconnaissance par Kiev de pertes territoriales dans la région intervient alors que des discussions s’intensifient autour d’un éventuel accord de paix.
Le président américain Donald Trump a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, puis le président ukrainien Volodymyr Zelensky, espérant ouvrir une brèche vers la fin de la guerre. Toutefois, Moscou a écarté pour l’instant toute rencontre directe entre les deux dirigeants russe et ukrainien.
Vladimir Poutine exige que l’Ukraine se retire de certaines zones encore sous son contrôle comme condition préalable à un cessez-le-feu, une exigence que Kiev rejette catégoriquement, la considérant inacceptable et irréalisable.