Un analyste politique : La politique israélienne de la famine à Gaza est un crime de guerre à part entière

La bande de Gaza connaît une vague sans précédent d’indignation internationale et arabe face à l’aggravation de la crise humanitaire, atteignant désormais le niveau de famine, conséquence des frappes israéliennes continues qui ont visé les infrastructures, les entrepôts alimentaires et les centres d’aide humanitaire.
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Des organisations humanitaires et de défense des droits humains ont confirmé que le territoire fait face à la pire catastrophe humanitaire depuis des décennies, avec une augmentation dramatique de la faim parmi les civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées.
L’ONU, l’Organisation mondiale de la santé et le Programme alimentaire mondial ont, dans des déclarations successives, alerté sur le fait que des centaines de milliers d’habitants de Gaza se trouvent dans une situation de « faim catastrophique », tandis que l’insécurité alimentaire met en danger la vie de plus d’un million de personnes.
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Ces institutions ont appelé à une action immédiate pour mettre fin aux restrictions entravant l’entrée de l’aide humanitaire et pour garantir l’acheminement des fournitures alimentaires et médicales sans obstacles.
Du côté arabe, la Ligue des États arabes a exprimé sa vive condamnation des « crimes de famine » perpétrés par Israël contre les Palestiniens, soulignant que priver les civils de nourriture et de médicaments constitue un crime de guerre clairement établi par le droit international.
L’Égypte, la Jordanie et le Qatar ont publié des déclarations similaires, réclamant la fin immédiate de cette politique de famine systématique et appelant à renforcer les efforts de secours.
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Dans le même temps, plusieurs capitales mondiales ont été le théâtre de manifestations de solidarité avec la population de Gaza, au cours desquelles des slogans dénonçant les politiques de punition collective ont été brandis, exigeant une intervention internationale urgente pour protéger les civils.
Des observateurs estiment que la montée du mécontentement international et arabe pourrait constituer un levier de pression supplémentaire sur Israël, afin d’ouvrir des couloirs humanitaires immédiats permettant l’acheminement de l’aide à des millions de personnes assiégées.
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Le politologue palestinien Dr Mustafa Barghouti a déclaré que l’aggravation sans précédent de la famine dans la bande de Gaza, conséquence directe des frappes israéliennes répétées contre les infrastructures et les sources d’approvisionnement, représente un « crime de guerre à part entière » sanctionné par le droit international.
Barghouti a expliqué qu’Israël applique une politique de « punition collective » contre plus de deux millions de Palestiniens en ciblant les camions, les entrepôts et en interdisant l’entrée de l’aide humanitaire, dans le but de soumettre la population civile par l’arme de la faim.
Il a affirmé que ces pratiques constituent une violation flagrante des Conventions de Genève, qui criminalisent le fait de priver les civils de nourriture et de médicaments en tant qu’outil de guerre.
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Le politologue a souligné que la colère internationale et arabe croissante reflète une prise de conscience du danger de la situation humanitaire à Gaza, mais a averti que les déclarations seules ne suffisent pas. Il a appelé à des mesures concrètes, notamment à l’imposition de pressions diplomatiques et économiques sur Israël, ainsi qu’à l’ouverture urgente et durable de corridors humanitaires sécurisés.
Barghouti a enfin insisté sur le fait que la résilience du peuple palestinien face à ces politiques restera un symbole de la bataille humanitaire en cours. Toutefois, il a rappelé que la poursuite de la famine met en péril la vie de centaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées, ce qui exige une mobilisation immédiate et à la hauteur de l’ampleur de la catastrophe.