Les absents bien présents en Alaska : Zelensky à Washington et l’Europe sur la ligne

De longs entretiens téléphoniques distincts ont été menés par le président américain Donald Trump avec son homologue ukrainien ainsi qu’avec plusieurs dirigeants européens, afin de les informer des résultats de son sommet avec le président russe Vladimir Poutine.
À la suite de cette rencontre tenue en Alaska, Trump a eu une « longue conversation » avec Volodymyr Zelensky, alors qu’il regagnait Washington à bord de l’avion présidentiel, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
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S’adressant aux journalistes à bord d’Air Force One, Leavitt a précisé que Trump s’était également entretenu avec des dirigeants de l’OTAN. Le président américain a atterri à 2h45 du matin, heure locale, samedi (6h45 GMT), sans répondre aux questions de la presse.
Du côté ukrainien, Zelensky a révélé le contenu de son échange avec Trump dans une publication sur sa page officielle de la plateforme X. « Nous avons eu une discussion longue et approfondie avec le président américain », a-t-il écrit.
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Il a ajouté : « Nous avons commencé par des échanges bilatéraux, avant d’inviter les dirigeants européens à nous rejoindre. La conversation a duré plus d’une heure et demie, dont près d’une heure de dialogue direct entre le président Trump et moi. »
Le président ukrainien a souligné que son pays restait déterminé à œuvrer de toutes ses forces pour parvenir à la paix. Il a indiqué avoir informé Trump des résultats de sa rencontre avec Vladimir Poutine ainsi que des principaux points de discussion. Selon lui, il est crucial que l’influence américaine pèse sur l’évolution de la situation.
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Zelensky a en outre soutenu la proposition de Trump d’organiser une rencontre trilatérale entre l’Ukraine, les États-Unis et la Russie, estimant que ce format offrait un cadre adéquat pour aborder les questions clés au plus haut niveau.
Il a annoncé qu’il rencontrerait Trump lundi à Washington pour discuter en détail des mesures susceptibles de mettre fin aux combats et à la guerre, exprimant sa gratitude pour cette invitation. Il a également insisté sur l’importance d’une participation européenne à chaque étape, afin de garantir des assurances sécuritaires solides aux côtés des États-Unis.
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Enfin, il a souligné avoir relevé des signaux positifs de la part de Washington concernant la sécurité de l’Ukraine et a affirmé que les consultations avec l’ensemble des partenaires se poursuivaient.
Du côté européen, une porte-parole de la Commission a confirmé que la présidente Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte avaient participé à cet échange, qui a duré « un peu plus d’une heure ».
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Pour autant, la rencontre en Alaska entre Trump et Poutine n’a débouché sur aucun progrès concret concernant l’Ukraine. Aucun des deux dirigeants n’a proposé de cessez-le-feu, bien qu’ils aient souligné certains points de convergence et affiché des gestes de cordialité.
Après trois heures d’échanges, le sommet s’est terminé de façon inattendue. Lors d’une conférence de presse conjointe, les deux présidents se sont échangés des compliments, mais ont évité de répondre aux questions des journalistes, une attitude inhabituelle pour un président américain habituellement attentif à son image médiatique.