Plan Occupation de Gaza… Des estimations israéliennes prolongent les combats jusqu’en 2026

Des évaluations de l’armée israélienne indiquent que les affrontements, dans le cadre d’une offensive terrestre en profondeur dans la bande de Gaza, pourraient se poursuivre jusqu’en 2026.
Selon le journal Yediot Aharonot, d’après le cadre initial défini par le chef d’état-major, Eyal Zamir, et après l’approbation de « l’idée centrale » visant à occuper Gaza, il est prévu d’envoyer entre 80 000 et 100 000 ordres de mobilisation à des soldats de réserve pour participer à l’opération de grande envergure – une initiative qui avait suscité des oppositions au sein du cabinet.
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Le quotidien précise que de nouvelles discussions sont programmées dans les prochains jours au sujet du plan opérationnel : la nature de l’offensive, les méthodes de manœuvre dans la ville, les actions contre les immeubles de grande hauteur situés à l’ouest, ainsi que les mesures visant à contrer les équipes de résistance menant des opérations pour le compte du Hamas.
Après que le chef d’état-major a validé, mercredi, « l’idée centrale » d’occuper la ville de Gaza, au nord de l’enclave, sur décision du cabinet de sécurité politique restreint, d’autres échanges sont prévus la semaine prochaine pour approfondir les détails.
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Le cadre initial élaboré par Zamir prévoit de mobiliser entre 80 000 et 100 000 réservistes au sein de la huitième brigade. Les discussions ultérieures entre hauts responsables militaires porteront sur la nature précise des opérations et les stratégies de manœuvre, avant de soumettre les plans au cabinet pour approbation, puis de lancer les préparatifs dans les divisions et brigades engagées.
Les effectifs définitifs seront arrêtés ultérieurement, mais les manœuvres supplémentaires dans Gaza et dans le nord de l’enclave – notamment contre les tours de grande hauteur à l’ouest de la ville et contre les cellules combattantes du Hamas – pourraient se prolonger jusqu’en 2026.
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Le journal précise que l’approbation du chef d’état-major a été donnée deux jours avant la date prévue, à l’issue d’une réunion avec l’état-major général, des représentants du service de sécurité intérieure (Shin Bet) et d’autres commandants. L’armée a indiqué que la réunion avait permis de présenter les opérations menées jusqu’à présent, dont une offensive dans le quartier de Zeitoun entamée il y a deux jours.
Début de semaine, avant même la validation du cadre initial, l’armée israélienne avait souligné qu’une telle opération ne pouvait se réaliser sans mobilisation des réservistes. Selon ses propos : « Nous procéderons certainement à leur mobilisation. La question n’est pas de savoir si nous le ferons, mais combien d’entre eux seront mobilisés. L’enjeu ne concerne pas uniquement Gaza, compte tenu de la saison des récoltes en Cisjordanie cet automne. Nous tiendrons également compte des fêtes religieuses et proposerons plusieurs alternatives en fonction des méthodes choisies, qui seront définies ultérieurement. »
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Lors d’une réunion du cabinet la semaine dernière, le chef d’état-major avait mis en garde contre toute tentative d’occupation totale de l’enclave. Bien qu’il ait assuré qu’il appliquerait les décisions politiques, il avait exprimé son opposition à cette option, proposant à la place un plan de siège.
En parallèle, les tensions se sont accrues cette semaine entre le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et Eyal Zamir. Le ministre a critiqué le chef d’état-major au sujet des changements prévus dans les affectations militaires, affirmant que ces discussions s’étaient déroulées « en violation des instructions » et qu’il ne comptait pas examiner ou approuver les nominations annoncées.
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Un porte-parole de l’armée a répliqué que les nominations étaient décidées par le chef d’état-major avant d’être soumises à l’approbation du ministre, qui dispose du droit de les valider ou de les rejeter.
Sur fond de cette dispute, le ministre a accusé hier le chef d’état-major de « nuire inutilement aux officiers de l’armée » et de vouloir « imposer des faits accomplis » en dehors des procédures habituelles, tout en insinuant que cette démarche pouvait être inspirée par « un cercle de conseillers hostiles au gouvernement ».
Le ministre a insisté sur le maintien d’un mécanisme de concertation préalable entre lui et le chef d’état-major, estimant que celui-ci devait se dérouler « de manière ordonnée et par le biais de réunions préalables, comme cela a toujours été le cas depuis mon entrée en fonction ».