Politique

La chasse Gripen attire tous les regards dans la guerre entre la Thaïlande et le Cambodge


Les chasseurs Gripen ont livré une performance remarquable lors du conflit entre la Thaïlande et le Cambodge, suscitant l’intérêt de potentiels acheteurs étrangers sur le marché mondial de l’armement.

Ce conflit, bref mais intense, a mis en évidence la supériorité militaire de la Thaïlande – allié majeur hors OTAN des États-Unis et grand acquéreur d’armements occidentaux de pointe – face au Cambodge, dont l’équipement militaire provient principalement de Chine, selon le site National Interest.

L’article a mis en lumière le chasseur multirôle Saab JAS-39 Gripen, développé en Suède, qui a contribué de manière décisive à l’avantage de l’armée thaïlandaise. L’avion a ainsi démontré son efficacité dans un contexte de guerre frontalière limitée et asymétrique.

Si le différend territorial entre les deux pays est ancien, l’escalade récente a commencé par des tirs d’artillerie et de roquettes cambodgiens sur le territoire thaïlandais. Bangkok a riposté en mobilisant un armement plus moderne et en exploitant sa supériorité aérienne pour frapper les postes de commandement, positions d’artillerie et concentrations de troupes adverses.

La force aérienne thaïlandaise exploite une flotte mixte d’avions F-16 Fighting Falcon américains et de Gripen. Ce conflit a constitué la première mission de combat cinétique pour le Gripen depuis près de trois décennies, transformant son image d’avion de reconnaissance en temps de paix en plateforme de combat éprouvée.

Bien que la Thaïlande ne dispose pas de Dassault Rafale et ne les ait donc pas engagés, la performance du Gripen contraste fortement avec celle jugée décevante des Rafale indiens lors de leur engagement contre le Pakistan en mai dernier, où certains systèmes occidentaux plus coûteux ont été surpassés par des équipements d’origine chinoise utilisés par Islamabad.

Après une première vague de frappes aériennes menées par des F-16 thaïlandais le 24 juillet dernier, deux Gripen ont été engagés aux côtés de deux autres F-16 pour neutraliser l’artillerie cambodgienne ayant bombardé la frontière. L’opération a impliqué l’emploi de munitions guidées de précision, telles que des bombes GBU-12 Paveway II de 500 livres, permettant des frappes à distance pour minimiser l’exposition aux défenses adverses.

Doté de systèmes de désignation optiques/laser français ATLIS-2 et potentiellement de bombes guidées GPS KGB GP coréennes, le Gripen a démontré une précision accrue, frappant ses cibles tout en évitant les systèmes sol-air cambodgiens, dont les missiles chinois KS-1C à moyenne portée.

Le soutien des radars suédois de veille aérienne et de contrôle Erieye, également exploités par la Thaïlande, a été crucial pour la coordination des missions et l’évitement des menaces.

Son design simple et efficace a joué en sa faveur : une signature radar plus faible que celle du F-16, des coûts d’exploitation réduits et la capacité à opérer depuis des pistes courtes, avantage notable dans le relief montagneux et forestier thaïlandais.

Même si le Gripen n’a pas été pleinement éprouvé en raison de la brièveté du conflit, sa fiabilité en mission offensive a été confirmée. Ainsi, après le cessez-le-feu, le gouvernement thaïlandais a approuvé l’achat de quatre Gripen supplémentaires pour environ 600 millions de dollars, dans le cadre d’un plan visant à porter la flotte à douze appareils et à l’équiper de missiles longue portée Meteor ainsi que d’avions de surveillance Saab 340 AEW&C supplémentaires.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page